Les forêts brûlent, partout dans le monde. Par leur complicité ou leur attentisme, les dirigeants du monde entier mettent en péril l’avenir de notre planète : pendant que la langue de bois règne, les forêts prennent feu.

Agriculture - Climat - Forêts

Amazonie : nos poumons brûlent

J'agis

Les forêts brûlent, partout dans le monde. Par leur complicité ou leur attentisme, les dirigeants du monde entier mettent en péril l’avenir de notre planète : pendant que la langue de bois règne, les forêts prennent feu.

L’Amazonie en feu avec la complicité de Bolsonaro

Les incendies qui ravagent l’Amazonie sont un désastre. Le nombre de départs de feux enregistrés dans l’Amazonie brésilienne en 2019 est l’un des plus importants de ces dernières années : entre janvier et le 20 août de cette année, ils ont augmenté de 145 % comparé à la même période en 2018. L’agriculture industrielle est majoritairement responsable de cette situation alarmante. En effet, les agro-industriels ravagent la forêt amazonienne pour y élever du bétail, mais aussi cultiver du soja qui alimente notamment nos fermes-usines.

Résultat : l’agriculture industrielle est responsable des ⅔  de la déforestation qui sévit en Amérique du Sud, notamment en Amazonie mais aussi dans d’autres écosystèmes précieux comme le Gran Chaco ou le Cerrado. L’arrivée au pouvoir de J. Bolsonaro au Brésil aggrave le problème : il a entrepris un démantèlement systématique de la politique environnementale du pays, favorisant ainsi l’augmentation catastrophique des feux de forêts au profit des agro-industriels. Emmanuel Macron a reconnu publiquement que la France « a sa part de complicité » dans cette situation en raison de ses importations de soja. En Guyane Française, la forêt amazonienne reste menacée par l’orpaillage et le sort du projet « Montagne d’Or » n’est toujours pas réglé.

Les forêts d’Afrique et d’Asie également ravagées

La situation est également alarmante en Afrique et en Asie,. L’agriculture industrielle et le trafic de bois illégal y ravagent chaque année des millions d’hectares de forêt. Les forêts d’Asie du Sud-Est sont continuellement éventrées par des incendies déclenchés notamment pour produire de l’huile de palme, destinée à l’industrie agroalimentaire et à la production d’agrocarburants sur les marchés internationaux. Cette huile de palme alimente notamment la raffinerie de La Mède qui a ouvert cet été, au mépris de toute considération environnementale. Les feux sont également utilisés pour l’agriculture en Afrique subsaharienne, ce qui porte atteinte à l’une des dernières forêts primaires de la planète également ravagée pour la commercialisation de bois illégal.

Une menace terrible pour la planète et les êtres qui la peuplent

La destruction et la dégradation des forêts posent de graves problèmes. Elles ravagent l’habitat de peuples autochtones dont la vie est intimement liée à ces écosystèmes et engendrent une perte de biodiversité massive.

La destruction des forêts menace l’avenir de notre planète, puisque ces écosystèmes comptent parmi nos remparts les plus précieux contre le changement climatique. Les forêts sont en effet capable de stocker le CO2 présent dans l’atmosphère : il est essentiel de stopper leur destruction, de les protéger et de les restaurer pour lutter contre la crise climatique. A l’inverse, continuer à les ravager relâche dans l’atmosphère d’importantes quantités de gaz à effet de serre qui dérèglent le climat, allongent les périodes de sécheresse… et favorisent donc l’apparition et la propagation de nouveaux feux de forêts. Un cercle vicieux dont il est urgent de sortir car la destruction des forêts du globe nous met toutes et tous en danger. Plus que jamais, il faut agir. 

Le gouvernement français s’est doté l’an dernier d’une Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI), qui vise à mettre un terme à la déforestation générée par l’activité de la France. Mais cette stratégie ne comporte aucune mesure contraignante et prévoit de mettre un terme à cette déforestation d’ici… 2030. En l’état, elle constitue donc une simple liste de bonnes intentions. Or la situation est urgente et exige des actions fortes et rapides.

Dans le cadre de cette stratégie, le gouvernement doit mettre en place dès maintenant une mesure simple et efficace : plus aucun produit entrant sur notre territoire ne doit avoir contribué à la déforestation, en Amazonie ou ailleurs.

Comment puis-je aider réellement à protéger l’Amazonie ?

J’interpelle le gouvernement via Twitter

Écrivez un tweet à notre ministre de l’Environnement. Vous pouvez lui envoyer ce tweet, ou bien en rédiger un vous-même comportant le hashtag #SNDI. Personnaliser votre tweet lui assurera une meilleure performance, nous vous encourageons vivement à le faire ! Ce réseau social est primordial pour la visibilité de notre action, c’est donc ce moyen d’action que vous devez privilégier si vous le pouvez.

J’interpelle le gouvernement par téléphone

Appelez notre ministre de l’Environnement, Elisabeth Borne, au 01 40 81 21 22 et au 01 40 81 78 31 pour lui rappeler l’urgence climatique.

Dites-lui, de façon aimable, qu’il est de sa responsabilité d’agir.
Voici un exemple concret de phrases à dire au standard :
“Bonjour, Je m’appelle François et je suis préoccupé par les feux de forêt en Amazonie et partout ailleurs.
Comme vous travaillez au ministère de l’Environnement, vous êtes la personne idéale pour répondre à mes demandes. J’aimerais faire passer à Elisabeth Borne un message simple : la France doit stopper les importations de produits qui ont contribué à la déforestation. Nous devons appliquer la SNDI pour mettre fin dès maintenant à la déforestation ! Les forêts sont parmi nos remparts les plus précieux contre le changement climatique : protégeons-les. Pouvez-vous le faire pour moi ? Merci !”

J’interpelle le gouvernement par mail

Vous pouvez également envoyer un mail au cabinet de madame Borne à l’adresse secretariat.ministre@ecologique-solidaire.gouv.fr et à celui de monsieur Guillaume, Ministre de l’Agriculture à l’adresse sp.ministre@agriculture.gouv.fr .
Nous vous avons aidé un peu en vous écrivant l’exemple ci-dessous que vous pouvez envoyer directement via ce lien, mais pour que votre action ait un maximum d’impact, nous vous invitons à le personnaliser !
Madame la Ministre de la Transition écologique, Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation,
En Amazonie, en Afrique et en Asie, les forêts brûlent. Vous devez stopper l’agriculture industrielle qui ravage les forêts pour y élever du bétail et cultiver du soja qui alimente nos fermes-usines. Les forêts sont parmi nos remparts les plus précieux contre le changement climatique.
Je vous demande donc d’agir dès maintenant et de :
1. Faire appliquer la SNDI en arrêtant toute importation sur notre territoire de produits ayant contribué à la déforestation.
2. Inscrire cet objectif de stopper toute importation de produits ayant contribué à la déforestation dans le Plan Protéines Végétales
3. D’engager la transition écologique de notre élevage
Cordialement,

Je rejoins le mouvement d’actions pour la fin de l’élevage industriel

Le modèle de l’élevage industriel nous conduit droit dans le mur : nourri par du soja OGM et bourré de pesticides, il contribue directement à la destruction des forêts et alimente la crise climatique. Il est urgent d’y mettre fin. Pour ce faire, nous avons lancé un mouvement d’actions en ligne. Rejoignez-le !

Je réduis ma consommation de viande et boycotte la viande industrielle

Dans la lutte contre la déforestation, chaque geste compte. Les Français·es consomment aujourd’hui trop de viande, que ce soit d’un point de vue environnemental ou sanitaire. La production de viande industrielle est néfaste : elle rejette des quantités massives de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et contribue à la déforestation.
Par ailleurs, vu les niveaux actuels de consommation, relocaliser en Europe la production de soja nécessaire à nourrir nos animaux d’élevage n’est pas envisageable. Pour la France uniquement, qui importe chaque année entre 3,5 et 4,2 millions de tonnes de soja, cela reviendrait à consacrer les terres agricoles de trois départements français (le Morbihan, les Côtes d’Armor et le Finistère) uniquement à cette culture, au détriment des cultures destinées à l’alimentation humaine.
Ainsi, il faut réduire notre consommation globale de viande afin de la rendre soutenable d’un point de vue environnemental. Vous pouvez donc opter pour deux solutions individuelles qui peuvent faire beaucoup :
– Boycotter la viande industrielle.
– Consommer de la viande issue de l’élevage écologique en des quantités réduites (230 g par semaine)

Si vous avez adapté votre comportement alimentaire, dites-le sur vos réseaux sociaux en partageant cet article et parlez-en autour de vous : cela convaincra peut-être vos proches d’en faire de même !

J’agis pour plus de repas végétariens dans les cantines

Aujourd’hui, les enfants mangent au moins 2 fois trop de viande dans les cantines scolaires. Une aberration dangereuse pour la santé des enfants (surpoids, obésité), mais aussi dévastatrice pour la planète. Il est temps que cela change : agissez pour des cantines plus vertes sur cantineverte.fr !

Je fais un don pour protéger les forêts

Greenpeace lutte depuis des décennies contre la déforestation. Notre travail de recherche, d’enquête sur le terrain et de plaidoyer ne pourrait avoir lieu sans votre soutien. Il nous donne l’indépendance nécessaire pour agir en toute liberté et jouer pleinement notre rôle de contre-pouvoir.

 

Toutes nos équipes en France et à l’étranger travaillent aujourd’hui d’arrache-pied pour trouver de nouvelles actions concrètes que vous pouvez entreprendre pour protéger les forêts du monde entier. Continuez à nous suivre, vous en saurez plus très prochainement.

Crédits photographiques : © Victor Moriyama / Greenpeace