À quelle fréquence pouvons-nous encore prendre l’avion ?

Auteur(s) : Charles Adrien Louis, Jean Bénard Tahmasseb - Cabinet BL Évolution

Climat

L’activité humaine contemporaine émet dans l’atmosphère des gaz à effet de serre en telle quantité que le climat en est modifié. L’humanité doit – nous devons – réduire drastiquement les émissions dès à présent afin de maintenir des conditions favorables à la vie sur Terre.

La dépendance de toute notre économie aux énergies fossiles est la principale cause de ces émissions. Pour réaliser des actes aussi fondamentaux que manger, se loger, se vêtir, se déplacer, nous brûlons généralement des combustibles fossiles.

Se déplacer en avion est aujourd’hui un moyen très efficace de rejoindre le lointain : ce mode de transport permet un élargissement des horizons.

C’est en revanche aussi une des manières les plus efficaces d’émettre une quantité importante de gaz à effet de serre dans un temps court. L’usage de l’avion de manière régulière est par ailleurs réservé à une faible part de la population mondiale. Même au sein d’un pays occidental comme la France, la « démocratisation » annoncée n’a pas vraiment eu lieu. C’est enfin un secteur en très forte croissance (+ 5 % passagers.km par an depuis 1995 selon l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale – ICAO) qui envisage de croître encore davantage (+ 3,6 % par an jusqu’en 2050, toujours selon l’ICAO).

Il est donc légitime d’interroger la place de l’aérien dans le monde bas-carbone dans lequel nous nous projetons.

Pour éclairer les décisions collectives, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) propose différents scénarios socio-économiques, qu’il traduit en trajectoires de réchauffement et en budgets carbone mondiaux.

Dans ce cadre, Greenpeace France a sollicité le cabinet BL évolution pour répondre à la question désormais médiatisée : « à quelle fréquence pouvons-nous (encore) prendre l’avion ? » Précisons qu’il ne s’agit aucunement d’une proposition politique, mais d’un calcul théorique sur le volume de vols long-courriers disponible d’ici 2050 pour respecter l’Accord de Paris.



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