Alors que Paris veut faire pousser des légumes sur quelques toits pour nourrir

Agriculture

Sauvons les terres de Corbeville!

Alors que Paris veut faire pousser des légumes sur quelques toits pour nourrir ses habitants, l’Établissement public d’aménagement Paris-Saclay (EPAPS) fait pousser des grues et de nombreux bâtiments sur les terres agricoles du plateau de Saclay. Depuis plus de 20 ans les terres agricoles du plateau disparaissent progressivement (plus de 1100 hectares). Près de 400 hectares devraient être encore sacrifiés par les projets de l’EPAPS et des communes, 2330 hectares étant inscrits dans la  zone protégée (ZPNAF). Il s’agit de créer des zones d’urbanisation sur le plateau pour occuper le soi-disant « vide » des terres et y créer une densité urbaine à même de séduire de nouveaux habitants, en particulier sur la zone de Corbeville.

Des terres agricoles pour nourrir les habitants ou du bitume pour « nourrir » des investisseurs ?

Pour celles et ceux qui vivent et travaillent sur le plateau, la priorité c’est de conserver un territoire vivant respectueux du patrimoine agricole et paysager : des terres agricoles pour se nourrir, des compétences et des emplois sur place, le dynamisme des exploitants, des liens forts avec la population (AMAP, cueillette…), des sols capables d’absorber de l’eau, de stocker du carbone, une biodiversité préservée, des paysages qui nous ressourcent…

La destruction des terres agricoles doit cesser.

Préserver aujourd’hui nos terres agricoles, c’est se nourrir demain. Il est encore temps : les terres agricoles de Corbeville doivent être conservées. L’EPAPS veut à tout prix urbaniser cette zone, alors qu’un agriculteur y exploite des terres dont la qualité agronomique exceptionnelle est reconnue. La raison et l’intérêt général rendent injustifiable toute urbanisation de cette zone. Ce projet fait actuellement l’objet de recours au tribunal administratif.

Nous demandons l’intégration des terres de Corbeville dans la Zone de Protection Naturelle Agricole et Forestière (ZPNAF):

 

Le miroir aux alouettes de la ligne 18 ne répondrait pas aux besoins de ceux qui y vivent et y travaillent. Il mobiliserait de plus les moyens techniques et financiers réclamés en urgence pour la rénovation du réseau existant. Une aberrante ligne de métro en plein champ (ou un tramway) induirait une urbanisation du plateau tout au long de son trajet avec, à terme la disparition des terres agricoles restantes, finalité des aménageurs et décideurs politiques.

L’urgence pour Greenpeace c’est la réalisation immédiate de transports en commun efficaces, qui ne nuisent pas à l’activité agricole ni à l’environnement.
– La rénovation des RER B et C réclamée par les usagers depuis des années est un impératif.
– Pour traverser le plateau, le bus de grande capacité et de haute fréquence en site propre sera suffisant au regard des besoins réels, encore faut-il que les élus n’empêchent pas sa réalisation plus longtemps en laissant pourrir la situation, afin d’imposer le métro.
– Des solutions nouvelles doivent être simultanément être mises en œuvre: transport vallée/plateau par téléphérique ou autre innovation, maillage nord-sud renforcé, par exemple par un réseau de transport de bus à la demande.