Pourquoi TotalEnergies nous attaque ? 
TotalEnergies assigne Greenpeace en j

Climat

TotalEnergies attaque Greenpeace en justice

En avril dernier, nous avons appris que TotalEnergies attaquait Greenpeace en justice pour diffusion d’informations fausses et trompeuses suite à la publication de notre rapport “Bilan carbone de TotalEnergies : le compte n’y est pas”. Ce rapport dénonce l’absence de transparence de la multinationale sur son bilan carbone.

Pourquoi TotalEnergies nous attaque ? 

TotalEnergies assigne Greenpeace en justice. C’est la première fois que la multinationale attaque notre organisation sur le plan judiciaire. La raison ? La publication, en novembre 2022, d’un rapport qui estime les émissions carbones de la multinationale à 1,6 milliard de tonnes d’équivalent CO₂ en 2019 quand elle se targuait de n’en émettre “que” 455 millions.

Avec cette procédure judiciaire, c’est tout le mouvement climat qu’elle cherche à intimider. L’objectif est de nous empêcher de faire notre travail de lanceurs et lanceuses d’alerte et de dénoncer sa responsabilité dans la crise climatique. 

TotalEnergies cherche à censurer notre rapport en demandant au juge de nous obliger à supprimer toute mention, sur notre site et tout autre support, ainsi que sous toute forme de communication. Elle demande également un euro symbolique au titre de son préjudice moral. Cette demande ne cachera pas l’intention de la tactique :  nous épuiser avec une procédure longue et coûteuse.

Une procédure-bâillon dans les règles de l’art

Le timing de cette procédure est loin d’être un hasard. En effet, l’assemblée générale de TotalEnergies, qui se déroule dans moins d’un mois, fait l’objet de vives critiques. De nombreuses associations appellent à son blocage le 26 mai.

Dans le même temps, des actionnaires ont remis en question la stratégie climat de la multinationale. Et cela se comprend quand on sait qu’elle les a récemment appelés à voter contre une résolution climatique. Pour les rassurer, elle a tout intérêt à faire taire les questionnements concernant sa responsabilité dans la crise climatique.

Cette procédure-bâillon lancée par TotalEnergies aujourd’hui se fait dans les règles de l’art : une multinationale aux profits faramineux (19 milliards d’euros en 2022) qui tente de réduire au silence une organisation environnementale d’intérêt public qui pointe du doigt ses pratiques trompeuses et climaticides. 

© Jean Nicholas Guillo / Greenpeace

Les militant·es et salarié·es de Greenpeace France rassemblés le 23 novembre 2023 à la Défense devant le siège de TotalEnergies pour dénoncer la procédure-bâillon et le “marathon judiciaire” que la multinationale veut leur imposer. © Jean Nicholas Guillo / Greenpeace

On ne se taira pas !

Si le but est de nous décourager, c’est raté. Nous réaffirmons sans crainte les ordres de grandeur annoncés avec notre méthodologie dans notre rapport sur son bilan carbone 2019. Nous le maintenons : TotalEnergies sous-estime largement ses émissions de gaz à effet de serre.

Aujourd’hui, nous demandons la nullité de la procédure et la condamnation de TotalEnergies pour procédure abusive.

Nous ne nous tairons pas et nous continuerons à lever le voile sur la responsabilité de la multinationale dans la crise climatique sans précédent que nous traversons.

Nous n’avons qu’une seule chose à dire à TotalEnergies : rendez-vous au tribunal.