A l’approche de l’élection présidentielle, nous avons voulu regarder comme

Présidentielle 2022 : comment les familles politiques des candidat·es ont voté pendant 5 ans

Auteur(s) : Greenpeace France / Source : Assemblée Nationale

A l’approche de l’élection présidentielle, nous avons voulu regarder comment les « familles » politiques des candidat·es se sont comportées à l’Assemblée nationale pendant le dernier quinquennat, sur quelques votes clefs sur l’écologie et pour lesquels les scrutins ont été publics. Ce travail a notamment été utilisé dans le cadre de notre analyse des programmes sur l’écologie des candidats et candidates à l’élection présidentielle 2022.

Pourquoi ? Parce que, dans les faits, c’est avec ces familles politiques que les candidat·es devraient aussi composer pour gouverner si ils ou elles étaient élu·es. Il est également intéressant de pouvoir « confronter » les engagements des candidat·es à la réalité du travail parlementaire de leur famille politique ces cinq dernières années. Enfin, certain·es candidat·es à l’élection présidentielle étaient elles ou eux-mêmes député·es ces cinq dernières années : c’est le cas de Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel ; il est donc intéressant de voir comment ces candidat·es également député·es ont voté le cas échéant sur ces sujets importants.

Sans prétention à l’exhaustivité, nous avons analysé quatre ensembles de votes emblématiques pour lesquels les scrutins étaient publics (et donc pour lesquels les informations détaillées sur les choix des différents groupes et des député·es étaient disponibles sur le site de l’Assemblée nationale) :

  • le vote relatif à l’adoption du CETA, accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada néfaste pour l’environnement et le climat ;
  • le vote relatif à la ré-autorisation des néonicotinoïdes (des pesticides tueurs d’abeilles) ;
  • les votes sur des amendements en faveur des conditionnalités écologiques aux aides publiques apportées aux grandes entreprises pendant la crise Covid ;
  • les votes sur des amendements relatifs à l’exclusion de l’huile de palme et de l’huile soja de la liste des « biocarburants » bénéficiant d’avantages fiscaux (sachant que les effets dramatiques de ces biocarburants de première génération sur le climat et l’environnement ont été largement démontrés).

L’analyse des ces quatre ensembles de votes permet de mettre en évidence le manque d’ambition de la majorité parlementaire du Président Macron sur les enjeux écologiques. A noter cependant qu’en 2019, même cette majorité parlementaire s’est opposée (avec succès) au gouvernement Macron sur le report de l’exclusion de l’huile de palme de la liste des « biocarburants », faisant le choix, face à l’exposition médiatique de la position scandaleuse de l’exécutif sur ce dossier, de se désolidariser de ce dernier et de se ranger derrière les positions exprimées par la société civile.

Cela permet aussi de distinguer l’action des autres groupes parlementaires ou des députés « non-inscrits », au sein du vaste paquet de « l’opposition » : certains groupes parlementaires d’opposition et certain·es député·es « non-inscrit·es » ont voté positivement sur ces sujets environnementaux… d’autres pas du tout.

L’ensemble des données chiffrées relatives à ces quatre ensembles de votes sont compilées dans un tableau publié en accès libre (aux formats Excel et PDF) sur notre site, ci-dessous. Elles sont basées sur les données publiques accessibles sur le site de l’Assemblée nationale. Des synthèses par groupe parlementaire sont aussi proposées dans nos pages de décryptage des programmes et positions de chaque candidat-e à l’élection présidentielle. Ces données ont été utilisées dans notre analyse des programmes sur l’écologie des candidats et candidates à l’élection présidentielle 2022.



A TELECHARGER | Analyse de quelques votes clés sur l'écologie du quinquennat 2017 - 2022 en scrutin public (1)