Des membres du GL de Poitiers, comme de nombreux groupes de Greenpeace en France, ont tenu un stand ludique et participatif sur la place du marché afin d’expliquer la problématique de cette influence souvent méconnue.
Dans le respect des règles sanitaires, nous avons invité les passants à participer à un quizz intitulé : “Devinez où se cache Total”. 30 logos d’institutions célèbres y sont représentés dont certaines sont financées par Total. Les passants devaient deviner lesquelles. L’objectif était de montrer à quel point la multinationale exerce son influence partout, dans tous les pans de la société : plantations forestières, financement de projets éducatifs, d’événements sportifs, de grands musées mais aussi de parcs nationaux, de festivals…
Pour voir la série documentaire sur Total, c’est ici ! https://www.greenpeace.fr/emprise-total/
Où se cache Total ? (réponse en bas de la page)
Malgré l’urgence d’une transition énergétique et une annonce de changement, Total s’obstine dans un business model basé sur l’exploitation des énergies fossiles (avec certes un peu moins de pétrole mais encore plus de gaz).
En 2020, les énergies fossiles représentent encore 90% du mix énergétique de Total. En 2020, la major a produit 447 unités de fossiles pour 1 unité d’énergie renouvelable. Avec sa stratégie actuelle, d’ici à 2030 Total aura augmenté de 50% sa production en hydrocarbures depuis 2015 (date de la signature de l’accord de Paris).
Conscient du changement de l’opinion publique et politique, Total a cependant besoin de préserver son image, afin d’assurer son acceptabilité sociale. C’est ce qui a poussé l’entreprise à changer de nom pour faire oublier son activité pétrolière, devenant désormais « Total Energie ».
Communications grandiloquentes sur des investissements pourtant minimes dans le secteur des énergies renouvelables par rapport aux investissements dans les fossiles, lobbying pour imposer le gaz comme énergie de transition ou d’autres fausses solutions comme la capture de carbone et la compensation…
Mais la stratégie d’influence de Total ne s’arrête pas là, et s’infiltre, sans qu’on le sache vraiment, dans les espaces culturels, éducatifs, sportifs de la société : c’est ce qu’on appelle le « soft-power », la capacité d’un état, ou d’une entreprise, ici Total, à influencer et orienter les décisions, surtout économiques et gouvernementales, en sa faveur, de manière douce, souvent invisible si on ne regarde pas de plus près.
Sous couvert de philanthropie, Total n’a qu’un objectif : poursuivre sa croissance et garantir les dividendes à ses actionnaires.
Il est compliqué de comprendre le rôle du “soft power” et son impact sur la société. Nous encourageons les citoyens à questionner ces pratiques, à rester vigilants et même à interpeller toute institution publique qui continue à ignorer les enjeux actuels dont fait face la société.
Réponses du jeu :
Sont financés par Total :
Musée du Louvre, Musée du Quai Branly, Opéra de Paris, Institut du Monde Arabe, Jazz Mariac, Lille 3000, Sciences Po, Ecole Polytechnique, HEC, CNRS, Institut Pasteur, Museum d’Histoire Naturelle, Office National des Forêts, Parc National de Port-Cros, Conservatoire du Littoral, Sauveteurs en Mer, Confédération Africaine de Football, 24h du Mans, BlaBlaCar, Le Havre.
Ne sont pas financés par Total:
La Fnac, Youtube, L’Oréal, Zoo de Vincennes, SNCF, JO Paris 2024, Rallye Dakar, Vendée Globe.