Jusqu’au Lundi 7 Février, vous pouvez donner votre avis sur le Schéma Régio

Climat

Donnez votre avis sur le SRADDET avant le 7 Février

Jusqu’au Lundi 7 Février, vous pouvez donner votre avis sur le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires d’Occitanie (SRADDET) qui engage la région sur des enjeux cruciaux tels que la gestion économe de l’espace, l’intermodalité et le développement des transports, la maîtrise et la valorisation de l’énergie, la lutte contre le changement climatique, etc …

Contrairement aux objectifs affirmés de ce schéma, la Région Occitanie y démontre plutôt sa volonté de développer le secteur aérien . Elle y soutient le développement de l’aéroport de Montpellier ainsi que celui de Toulouse, en souhaite créer un troisième aéroport d’envergure régionale en rapprochant les trois plateformes aéroportuaires dont elle est propriétaire ou copropriétaire délégante (Perpignan, Carcassonne, Tarbes-Lourdes), et confirme son soutien financier aux plateformes d’équilibre du territoire de moins de 250 000 passagers par an (Béziers, Nîmes, Castres, Rodez, Brive).

Or on le sait, par kilomètre parcouru, l’aérien reste le moyen de transport le plus émetteur de CO2 par passager, et le plus inégalitaire. Les émissions du secteur n’ont cessé d’augmenter jusqu’à la crise de la Covid, et les perspectives de croissance après cette brève pause nous mènent droit au crash climatique. A travers ce schéma, la Région devrait au contraire limiter l’impact du secteur de l’aérien sur le climat, en revoyant la stratégie régionale de mobilité et le maillage aéroportuaire, pour repenser la complémentarité entre les modes de transport au profit du train.

Nous vous proposons donc de vous mobiliser en participant en masse à l’enquête publique sur ce Schéma régional (SRADDET) AVANT LE 7 février 2022.

👉 Pour répondre à l’enquête publique c’est par ICI.

Pour vous faciliter le travail, vous avez ci-dessous une liste de messages prêts à l’emploi que vous pouvez coller dans votre contribution et adapter selon vos préférences :

  • La Région Occitanie finance actuellement certains aéroports régionaux par le biais de soutiens à l’investissement ou à leur fonctionnement. Elle subventionne également certaines compagnies pour les inciter à venir s’implanter. Ces aides publiques maintiennent sous perfusion certains aéroports structurellement déficitaires et engendre une concurrence inéquitable avec le train. Dans un contexte de lutte contre le changement climatique, qui est notamment un des objectifs du SRADDET, la Région doit réorienter ce budget vers des investissements plus durables et compatibles avec les enjeux climatiques.
  • La Région, disposant d’un nombre élevé d’aéroports sur son territoire, doit entamer une réflexion sur la pertinence du maillage aéroportuaire régional actuel ainsi qu’à la diminution du nombre d’aéroports en service afin de mener une politique en faveur d’une réduction du trafic aérien et de limiter l’impact climatique de celui-ci.
  • Les projets d’extension d’aéroports visent à permettre une augmentation du trafic aérien, c’est notamment le cas pour l’aéroport de Montpellier, qui projette d’augmenter sa capacité d’accueil pour passer de 2 millions à 3,5 millions de passagers par an. Dans un contexte où l’enjeu est au contraire de réduire le trafic aérien et les émissions du secteur pour faire face à la crise climatique, la région, dans sa stratégie aéroportuaire, doit abandonner ou refuser toutes extensions d’aéroports.
  • Rapportées à d’autres moyens de transports et d’autres secteurs, les émissions liées à l’aviation sont très impactantes : un trajet Paris-Montpellier en avion émet 134.6 kgCO2e, contre seulement 1 kgCO2e en TGV. L’objectif d’atteindre la neutralité carbone de la France en 2050 appelle à privilégier le mode ferroviaire pour les liaisons nationales, notamment pour les lignes où il existe une alternative en train en moins de 6h.
  • La perspective d’un “avion vert” comme solution pour répondre à l’enjeu climatique du secteur reste lointaine, hypothétique et insuffisante pour permettre au transport aérien de rester sur une trajectoire compatible avec les objectifs de l’accord de Paris. La régulation et la réduction du trafic aérien restent incontournables.
Merci, votre contribution est précieuse !