Nous commémorerons demain la mémoire de Fernando Pereira. Il y a 30 ans, ce militant écologiste non violent perdit la vie dans l’attentat du <em>Rainbow Warrior</em> dans la nuit du 10 au 11 juillet 1985.

Il y a 30 ans, l’insensée « raison d’Etat » causait la mort de Fernando Pereira

Nous commémorerons demain la mémoire de Fernando Pereira. Il y a 30 ans, ce militant écologiste non violent perdit la vie dans l’attentat du Rainbow Warrior dans la nuit du 10 au 11 juillet 1985.

Alors que le Rainbow Warrior était à l’ancrage dans le port d’Auckland, deux explosions retentissent successivement au milieu de la nuit.
Le Rainbow Warrior vient d’être coulé par les services secrets français. Alors que la mobilisation citoyenne internationale soutient l’engagement de Greenpeace contre les essais nucléaires, le gouvernement français, se disant harcelé par la contestation, choisit de faire sauter le navire.
Fernando Pereira, le photographe de l’équipage, se trouvait à bord.

Fernando Pereira, militant écologiste et photographe, décédé dans l’attentat du Rainbow Warrior

Le monde se réveille sous le choc

Le sabotage est évident. Les faux époux Turenge qui sont en fait le Capitaine Prieur et le commandant Mafart agents des services secrets, sont rapidement arrêtés. Dans les semaines qui suivent, les preuves contre le gouvernement français s’accumulent.

Rainbow Warrior sunk off New Zealand

Sous la pression internationale, celui-ci finit par reconnaître les faits. Le bateau a bien été coulé par les services secrets français qui ont agi sur ordre, probablement du Président Mitterrand… Charles Hernu, ministre de la défense du gouvernement Fabius démissionne. La tragédie a mis en lumière, dans le monde entier, le combat de Greenpeace, lui donnant encore plus de force et de détermination pour poursuivre ses missions. En France cependant, une campagne de désinformation est orchestrée avec vigueur par les autorités. Il s’agit de faire passer la France pour une victime, l’agresseur n’étant autre que Greenpeace, organisation étrangère probablement manipulée par des intérêts ennemis…

La manipulation est efficace et la suspicion entretenue coupe l’organisation du soutien de son public. Le bureau français de Greenpeace est contraint de fermer ses portes en 1987 et les rouvrira deux ans plus tard.

Quand désobéir est un devoir

Demain, vendredi 10 juillet, nous organiserons une conférence – table ronde :

[center] »Militant menacés : société civile en danger »
Lieu : Péniche l’Escale Bourdonnais – Bir Hakeim / Port de Suffren, Paris
de 10h à 12h[/center]

Le soir, à partir de 20H00 aura lieu un rassemblement sur le Parvis des droits de l’Homme.

[center]Pour vous inscrire et en savoir plus n’hésitez pas à rejoindre notre événement sur la page Facebook dédiée.[/center]