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Océans

Expédition Thon 2016 : trucs et astuces technologiques pour repérer un DCP

L’Esperanza vient de repasser dans l’hémisphère sud et fait à présent route vers l’île de Nosy Be, à Madagascar, pour un changement d’équipage... Avant de repartir de plus belle ! En moyenne, nous parvenons à trouver un DCP par jour. Comme nous vous l’avons expliqué, il n’est pas chose facile de repérer ces engins de pêche au beau milieu de l’océan. Concrètement, cela ressemble à un radeau de bois d’à peine deux mètres carrés.

 

Les jumelles sont très utiles mais ne peuvent pas faire le travail à elles seules. C’est pourquoi nous sommes également équipés d’immenses jumelles que vous avez peut-être aperçues dans un précédent numéro des Nouvelles du Large. Ces jumelles sont fixées sur un trépied et sont spécialement conçues pour la pêche au thon. Les thoniers senneurs peuvent en avoir jusqu’à cinq paires à bord ! Nous avons acheté exactement le même modèle… mais nous n’en avons qu’une.

Les drones sont également très précieux. Malheureusement, en ce moment, la météo est capricieuse et l’Esperanza est agité par les vagues et les orages. Mais lorsque la météo le permet, les drones nous aident à documenter nos recherches car, grâce à eux, nous augmentons considérablement notre rayon de visibilité.

A l’inverse des drones, c’est sous l’eau que ce robot sous-marin nous permet de faire des images. L’équipage lui a même trouvé un surnom : Puppy. En somme, Puppy est un petit robot télécommandé par une console, pilotée par un membre d’équipage à bord d’un zodiaque. Il est très facilement manœuvrable à distance et peut descendre jusqu’à 100 mètres de profondeur. Il nous permet de déceler la présence éventuelle de requins avant d’envoyer les plongeurs sous le DCP. Plutôt pratique !

Nous effectuons également une analyse océanographique et observons les données AIS (Automatic identification system) qui nous permettent d’avoir quelques indications sur la localisation des bateaux. Les thons recherchent principalement la chaleur et la nourriture. Nous regardons donc la température de l’eau et la concentration en plancton de différentes régions de l’océan Indien. En recoupant ces données avec les tracés des bateaux qui pêchent le thon, nous sommes en mesure de déterminer là où il y a le plus de thons, et donc le plus de DCP.

Et enfin, nous vous présentons la machine à écraser les DCP ! Ce qui n’est pas du luxe au regard du nombre de DCP que nous avons maintenant à bord. Il était essentiel d’avoir une machine permettant à l’équipage de ne pas vivre au milieu de bouts de bois et de vieux filets. Il s’agit d’un compacteur hydraulique qui va réduire tous les éléments non recyclables des DCP (chaînes, plastiques…). Le reste sert d’ores et déjà à la construction d’abris à bord pour se protéger du soleil lors des longues heures de surveillance à la jumelle. Les bouées seront données aux pêcheurs artisans des pays côtiers. Enfin, nous avons fait un premier prototype de lampe solaire à partir des balises qui étaient accrochées aux DCP que nous avons ramassés (MacGyver n’a qu’à bien se tenir !). Tout cela sera donné à des villages de la côte.

L’équipage de l’Esperanza