Au niveau mondial, Greenpeace agit depuis plusieurs années pour lutter contre la surpêche, afin de préserver la beauté et la diversité des écosystèmes marins. Aujourd’hui c’est à bord d’un des bateaux mythiques de Greenpeace, portant la voix de plus 300 000 personnes à travers le monde, que <a href=nous ferons tout pour ramener à la raison une industrie thonière hors de contrôle. " class="openspace_image openspace_image_medium" />

Océans

Expédition Thon 2016 : l’Esperanza a largué les amarres

Au niveau mondial, Greenpeace agit depuis plusieurs années pour lutter contre la surpêche, afin de préserver la beauté et la diversité des écosystèmes marins. Aujourd’hui c’est à bord d’un des bateaux mythiques de Greenpeace, portant la voix de plus 300 000 personnes à travers le monde, que nous ferons tout pour ramener à la raison une industrie thonière hors de contrôle.

C’est vendredi, à 16 h (heure de Paris), que l’Esperanza a quitté le port de Madagascar pour se rendre sur les zones de pêche des thoniers senneurs.

À l’heure qu’il est, l’Esperanza sillonne les eaux chaudes de l’océan Indien et traque les dispositifs de concentration de poissons (DCP).

Rappelez-vous, Thai Union

Fournisseur d’une boîte de thon sur cinq dans le monde, Thai Union est le géant mondial des produits de la mer et l’illustration d’une industrie du thon hors de contrôle.

Le groupe Thai Union est tentaculaire. C’est également la maison-mère d’une marque que l’on connaît très bien en France : Petit Navire. On trouve des ramifications de Thai Union aux quatre coins du globe. Chicken of the sea aux États-Unis, John West en Grande-Bretagne, Mare Blu en Italie et Sealect en Thaïlande sont toutes les marques sœurs de Petit Navire.

Vous l’aurez compris, aujourd’hui, c’est au niveau international que nous souhaitons faire pression sur le marché du thon pour qu’il propose une offre en thon durable plus importante.

Destruction, carnage, pillage

Les dispositifs de concentration de poissons (DCP) utilisés par les bateaux qui approvisionnent les marques de Thai Union, dont Petit Navire, font des ravages. L’équipage à bord de l’Esperanza est déterminé à s’opposer à cette pêche destructrice.

L’impact des DCP est visible au niveau environnemental, mais aussi au niveau social. Depuis les années 1950, l’industrialisation de la pêche au thon tropical, celui qui se trouve dans nos boîtes de conserve, a entraîné le déclin de la plupart des stocks, et la population d’une grande partie de ces stocks a diminué de moitié ! Aujourd’hui encore, des dizaines de milliers de DCP sont déployés en mer chaque année par les bateaux de pêche. Par ailleurs, de l’aveu même des entreprises de pêche, environ 20 % des DCP sont perdus chaque année, dérivant au gré des courants et abandonnés par leurs propriétaires. Ils s’échouent et polluent des récifs coralliens dans lesquels ils s’emmêlent et forment de nouveaux pièges pour les animaux marins.

Du fait de la pression exercée par l’industrie thonière sur la ressource de thon, le poisson se fait de plus en plus rare. Cela met en péril le commerce des pêcheurs artisans car les stocks de thons ne sont pas les seuls à s’amenuiser. La pêche sur DCP entraîne des prises accessoires d’espèces non visées, finissant rejetées à la mer mortes ou mourantes. La pêche sur DCP génère 100 000 tonnes de rejet par an. Pourtant ces espèces sont vitales pour la subsistance des petits pêcheurs de certains territoires comme Madagascar, La Réunion ou Les Seychelles.