Une lumière dans la nuit

Agriculture

Paris, le 3 avril 2008. A l’assemblée nationale en fin de soirée hier, les députés socialistes, verts, communistes mais aussi certains élus UMP ont voté un amendement prévoyant que « l’utilisation des OGM ne peut se faire qu’en respectant non seulement l’environnement et la santé publique mais aussi les structures agricoles, les écosystèmes régionaux et les filières commerciales qualifiées sans organisme génétiquement modifié ».
Pour Greenpeace, cet amendement, voté dans le cadre de la discussion sur l’article Ier (principes généraux encadrant le recours aux organismes génétiquement modifiés) du projet de loi constitue une avancée intéressante.

« Les députés ont-ils enfin décidé d’écouter les citoyens et de se préoccuper du sort de l’agriculture française ? s’interroge Arnaud Apoteker. Il s’agit en tout cas d’une bonne surprise, d’abord parce que cet amendement constitue une base juridique pour exclure les OGM de certaines zones du territoire, notamment dans les zones d’appellation contrôlée (AOC). Placé ainsi dans les principes généraux du projet de loi, il devrait permettre de le rééquilibrer un peu dans le sens de la protection du sans OGM. Il est par ailleurs rassurant de constater que certains élus UMP, notamment issus de zones ou l’agriculture de qualité joue un rôle important, sont plus que sceptiques sur l’intérêt des cultures d’OGM. »

Greenpeace appelle maintenant l’ensemble des députés a faire preuve de la même responsabilité en continuant à amender en profondeur ce texte afin notamment de le rendre notamment plus proche de l’esprit de la directive européenne 2001/18 dont il est supposé être une traduction.

Greenpeace s’étonne et s’inquiète par ailleurs des déclarations du député UMP Christian Jacob : « Il y a eu un peu de confusion. Ce n’est pas bien méchant sur le fond. Ce n’est pas un drame outre mesure et l’on va corriger cela. » On ne voit pas bien au nom de quel principe la majorité des députés UMP peut maintenant se permettre de remettre en cause cet amendement qui répond à la volonté de protection du sans OGM exprimée par  la majorité des français…