Terminal méthanier du Havre : 24h de garde à vue pour les activistes de Greenpeace

Mise à jour le 08 novembre 2023

Lundi 18 septembre, à la suite d’une action de Greenpeace France pour dénoncer l’arrivée du terminal méthanier flottant Cape Ann de TotalEnergies dans le port du Havre, onze personnes ont été placées en garde à vue aux alentours de 12h.

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Parmi elles, neuf activistes et deux photo-reporters. Quatre personnes ont été remises en liberté dans la soirée du 18 septembre 2023 : deux l’ont été sans charges tandis que deux autres sont convoquées à une audience au Tribunal judiciaire du Havre le 9 janvier 2024 pour des faits d’intrusion dans une installation portuaire hors d’une zone d’accès restreint, passibles de six mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende.

Les sept personnes maintenues en garde à vue le sont finalement restées près de 24h. Remises en liberté ce jour aux alentours de 12h, elles sont convoquées le 1er octobre 2024 pour des délits maritimes liés à des faits de navigation et d’abordage. Ils encourent jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende.

“C’est un dispositif sécuritaire massif qui a été mis en place pour assurer l’installation d’une infrastructure fossile qui va aggraver la crise climatique et principalement servir les intérêts économiques de la major pétro-gazière TotalEnergies. Pour avoir protesté en toute non-violence, au nom de l’urgence climatique, nos militants ont été maintenus 24h en garde à vue, soit la durée maximale”, condamne Clara Gonzales, juriste à Greenpeace France.

“Nous continuerons de nous mobiliser contre toute nouvelle infrastructure fossile, en cohérence avec les alertes des scientifiques du climat sur le sujet, et nous continuerons de dénoncer le double discours du Président Macron et de son gouvernement en matière de politique climatique et énergétique », rappelle Edina Ifticène, chargée de campagne Énergies fossiles à Greenpeace France.