Que cache votre boîte de thon ?

Océans

Paris, le 25 septembre 2014 – Greenpeace lance le premier classement des marques françaises de boîtes de thon. Seules les marques Phare d’Eckmühl et Système U se détachent positivement : elles s’approvisionnent en thon pêché grâce à une méthode sélective, la canne ou la ligne, et utilisent des thons provenant de stocks qui sont en bon état, comme le thon listao. Pour en savoir plus, cliquez ici.

« Greenpeace, comme 95% des Français, demande aux marques qui utilisent des techniques de pêche industrielles destructrices d’arrêter ces pratiques, explique Hélène Bourges, chargée de campagne océans. Avec ce classement le consommateur va pouvoir choisir et privilégier les marques qui proposent les produits les plus respectueux de l’environnement, c’est-à-dire contenant du thon non surexploité, et pêché avec des méthodes durables. »

Thon surexploité, espèces menacées pêchées pour rien

Le thon albacore de l’Atlantique, surexploité, est largement utilisé dans les conserves vendues en France. Mais surtout, l’approvisionnement des plus grandes marques repose sur une pratique de pêche destructrice, le dispositif de concentration de poissons. C’est un objet artificiel flottant qui permet aux petits poissons de s’abriter, de se nourrir et de se reproduire. Ils en attirent de plus gros, qui attirent à leur tour les thons. Tout un écosystème s’agrège donc au sein de ce dispositif, autour duquel les thoniers industriels déploient un filet de plusieurs kilomètres de long, la senne, qui remonte tout – y compris les espèces menacées (requins, tortues, raies), et les jeunes thons qui n’ont pas encore pu se reproduire et donc contribuer au renouvellement du stock, accentuant encore le problème de surexploitation.

95% des Français veulent que cela s’arrête !

Alors que 9 Français sur 10 ont du thon en boîte dans leurs placards, selon un récent sondage du CSA pour Greenpeace () 95% sont contre les techniques de pêche industrielles destructrices qui alimentent cette industrie, et 79% sont prêts à payer environ 20 centimes plus cher une boîte de thon pêché durablement.