Présidentielle : Yannick Jadot sur la bonne voie pour répondre à l’urgence climatique et environnementale

Ces prochains jours, Yannick Jadot doit présenter son programme pour l’élection présidentielle 2022.
Jusqu’ici, les premières mesures mises en avant par le candidat EELV vont dans le bon sens en termes d’ambition écologique et de justice climatique. Plusieurs d’entre elles rejoignent des propositions portées par Greenpeace France : la mise en place d’un ISF climatique et de contreparties climatiques aux aides publiques, l’interdiction des publicités climaticides, l’urgence de mettre fin à l’élevage intensif et le refus des OGM, ou encore la volonté d’aller vers un mix électrique 100% renouvelables. A ce stade de la campagne, ces propositions se retrouvent également dans le programme de Jean-Luc Mélenchon et certaines sont aussi reprises par d’autres candidats et candidates à gauche de l’échiquier politique.

De même, les prises de positions publiques contre l’inclusion du gaz fossile et du nucléaire dans la taxonomie verte européenne [1] ou en faveur de plus de sobriété, sont à saluer.
Pour atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris, nous n’avons pas d’autres choix que de donner les moyens aux Français et Françaises de sortir de la dépendance à la voiture individuelle, de réguler le trafic aérien ou de réduire la production et la consommation de viande, même si un grand nombre de candidats (le président-candidat Macron en tête) n’ont pas le courage de le reconnaître.

Alors que le climat peine encore à trouver toute sa place dans cette campagne, nous nous félicitons du fait que des candidats s’emparent de cette thématique cruciale pour l’humanité en proposant des mesures ambitieuses et structurantes. Nous sommes beaucoup plus inquiets lorsque l’on constate qu’un certain nombre d’acteurs et actrices de la campagne – notamment à droite, à l’extrême droite ou à l’Elysée – continuent d’ignorer la nécessité de transformer en profondeur les secteurs polluants, et de considérer de fait le climat et l’écologie comme un sujet de second plan ou un prétexte pour mettre en avant de fausses solutions.” commente Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. 

Face à l’urgence sociale et environnementale, Greenpeace France appelle le candidat Yannick Jadot à confirmer encore son ambition en soutenant d’autres mesures fortes comme l’interdiction de distribution de dividendes pour les grandes entreprises qui ne réduiraient par leurs émissions en cohérence avec les objectifs de l’Accord de Paris, ou la mise en place d’une sécurité sociale alimentaire pour garantir le droit à l’alimentation.
De même, sur la question nucléaire, au-delà de la vision de long terme, Greenpeace demande un moratoire sur le chantier de l’EPR de Flamanville afin d’obtenir une évaluation indépendante de la viabilité des réacteurs nucléaires EPR. 

Tout au long de la présidentielle, Greenpeace continuera à décrypter l’offre politique et d’informer les citoyens et citoyennes sur la crédibilité (ou pas) des candidats et candidates sur les questions climatiques et écologiques. 

 

[1] Suite à un lobbying intensif de la France, la Commission européenne a proposé de labelliser le gaz fossile et le nucléaire comme “énergies de transition” dans la taxonomie verte, contre l’avis de plusieurs pays, de plusieurs experts et des ONG. Sa proposition définitive doit être prochainement publiée.