OGM : le HCB prend des positions partisanes sans consulter ses membres : Greenpeace proteste

Agriculture

Paris, le 23 août 2010 – Dans un communiqué publié aujourd’hui, le HCB, Haut Conseil des Biotechnologies, a déploré « l’interruption de l’expérimentation de l’INRA sur des porte-greffes de vigne génétiquement modifiés à Colmar ».
En tant que membre du HCB, Greenpeace est choquée de la publication et de la teneur de ce communiqué de presse, sur lequel l’association n’a pas été consultée, pas plus que les autres membres du HCB. Greenpeace conteste l’expression publique du HCB sur des sujets (l’expression des citoyens et la désobéissance civile) qui ne sont pas de son ressort et s’interroge sur le fonctionnement du Haut Conseil, et sur la place qui est réservée à la société civile, aux ONG environnementales en son sein.
« Ce communiqué inutile donne l’impression d’un consensus sur un sujet qui n’a pas été discuté au sein du HCB et sur lequel existent de nombreuses divergences. On se demande si les ONG ne sont pas utilisées comme un simple alibi par la présidente du Haut Conseil ? » s’interroge Arnaud Apoteker, représentant de Greenpeace au HCB.

Diversion du ministre sur les essais et les fauchages, un mois après avoir autorisé en secret des maïs OGM
Cette déclaration étonnante et complètement inappropriée de la présidente d’un organisme de concertation censé être totalement indépendant a lieu la veille de la visite du ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire sur la parcelle d’essai de vigne OGM à Colmar, neutralisée il y a moins de dix jours par les faucheurs volontaires.
Greenpeace s’oppose à toutes les disséminations d’OGM dans l’environnement, incluant les essais en plein champ, et considère que cet essai de vigne n’aurait pas dû être réalisé en extérieur.
« En venant aujourd’hui défendre des essais contestables, Bruno Le Maire oublie et tente de faire oublier qu’il a fait inscrire dans le plus grand secret plusieurs maïs OGM au catalogue français des semences il y a un mois. On se demande si le gouvernement n’est pas en train de préparer le retour des OGM dans les champs français ? » s’interroge Arnaud Apoteker, chargé de campagne OGM.