Landerneau : Greenpeace interpelle Michel-Edouard Leclerc sur les pesticides

Agriculture

Paris : le 12/08/16 – « Michel-Edouard Leclerc, il faut qu’on parle pesticides ! » peut-on lire sur les murs de Landerneau depuis ce matin. A l’aube, ce vendredi 12 août, une dizaine de militants de Greenpeace ont collé près de 300 affiches afin d’interpeller le président-directeur général du groupe E.Leclerc dans sa ville natale. Cette opération fait partie de la campagne de Greenpeace pour la réduction des pesticides.

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« Les pesticides sont des poisons pour l’environnement, la santé des agriculteurs et celle des consommateurs, rappelle Laure Ducos, chargée de campagne agriculture chez Greenpeace France. Or, en tant que numéro 1 de la grande distribution, Michel-Edouard Leclerc peut jouer un rôle fondamental pour en réduire l’usage. Jusqu’à présent, il fait la sourde oreille. C’est pourquoi nous venons aujourd’hui jusque chez lui afin de lui rappeler sa responsabilité. Michel-Edouard Leclerc doit accepter la discussion, être plus transparent et prendre enfin des engagements contre les pesticides ».

Leclerc, dernier de la « course zéro pesticide 

Il y a plus d’un an, Greenpeace lançait la « course zéro pesticide ». L’objectif : classer les principales enseignes de la grande distribution selon leurs efforts pour éliminer les pesticides des fruits et légumes conventionnels vendus dans leurs rayons. « Auchan, Carrefour, Casino, Intermarché ou les Magasins U… tous ont pris des engagements, ajoute Laure Ducos. Seule exception : Leclerc. Pour unique réponse, le groupe a lancé une campagne de communication sur le bio mais n’a rien fait pour supprimer les pesticides des fruits et légumes les plus consommés par ses clients. ».

Michel-Edouard Leclerc n’a jamais répondu concrètement aux sollicitations de Greenpeace, ni engagé le moindre changement afin de protéger la santé des producteurs et des consommateurs. L’enseigne se cache derrière les normes françaises qu’elle dit respecter à la lettre. Mais ces normes ne prennent pas en compte l’effet cocktail, c’est-à-dire l’effet démultiplié de différents pesticides lorsqu’ils sont associés. Produire sans pesticide est pourtant possible et les solutions doivent être mises en place.

Nos demandes à Leclerc :

1. Eliminer en priorité les pesticides les plus dangereux pour les pollinisateurs (tels que les abeilles) et pour la santé humaine dans la production des fruits et légumes conventionnels.
2. Soutenir les agriculteurs qui s’engagent à produire sans pesticides.
3. Etre transparent vis-à-vis des consommateurs sur le recours aux pesticides dans la production de notre alimentation et sur le soutien aux producteurs.