Greenpeace tente de stopper une opération de pêche destructrice au large de l’Irlande

Océans

Paris, le 16 novembre 2011 – Mardi 15 novembre, vers 15h, des militants de Greenpeace ont tenté de s’interposer dans une opération de chalutage profond menée au large des côtes de l’Irlande. Ils ont déployé un radeau de survie juste derrière le chalutier Roselend afin d’interférer dans l’opération de pêche. Le chalutier appartient à Dellhemmes, un des trois armements de chalutage profond en France.

Le chalutage profond est un crime écologique et un non-sens économique

La pêche profonde est le crime caché des fonds marins. Le taux de rejet en mer de cette pêche est de 30 % en moyenne : un gaspillage inacceptable.

 » Selon les recherches du Conseil international d’exploration de la mer (CIEM), 100 % des espèces profondes pêchées dans l’Atlantique Nord Est sont surexploitées« , explique François Chartier, chargé de campagne Océans pour Greenpeace France. « Il est urgent de mettre fin à la surpêche et à la surcapacité de la flotte européenne, en commençant par stopper les activités des navires les plus destructeurs comme les chalutiers profonds. »

La pêche profonde s’est développée grâce aux subventions publiques européennes. Le bateau en question par exemple, le Roselend de Dhellemes, a reçu 651 253 euros de subventions européennes pour sa construction en 1999. «  L’argent public européen, qui contribue à vider les océans, devrait au contraire être employé pour développer une pêche sélective, locale et créatrice d’emplois« , poursuit François Chartier.

Pour une réforme ambitieuse de la politique des pêches européenne

L’Union européenne a entamé un processus de réforme de sa politique commune des pêches (PCP). Celui-ci n’a lieu qu’une fois tous les dix ans.

« C’est maintenant qu’il faut agir si l’on veut sauver nos océans« , conclut François Chartier. « L’Union européenne doit donner l’impulsion et s’orienter vers une pêche durable… ce qui passe par le respect des avis scientifiques en matière de quotas, la diminution du nombre de bateaux et, bien entendu, l’arrêt du chalutage en eau profonde. »

Greenpeace est mobilisée en mer depuis le 10 octobre et poursuivra sa campagne pendant encore quelques semaines. Vous pouvez suivre le travail de l’équipage au quotidien sur le site SOS Océans.

À lire : Rapport de Greenpeace :  » Le modèle absurde du chalutage en eau profonde »