Greenpeace écrit à François Hollande pour lui demander d’intervenir en faveur des militants détenus en Russie

Climat

Paris, le 4 octobre 2013 – Ce matin, le directeur exécutif de Greenpeace France Jean-François Julliard a adressé un courrier à François Hollande afin de lui demander solennellement d’intervenir en faveur de la libération des militants de Greenpeace détenus en Russie et notamment Francesco Pisanu, ressortissant français incarcéré à Mourmansk. Pour lire la lettre dans son intégralité : http://act.gp/1bDiED1

Greenpeace demande que l’intervention du Président de la République se concrétise par les  démarches suivantes : obtenir un entretien privé avec l’Ambassadeur de Russie en France ; exprimer son inquiétude au Président Poutine; affirmer publiquement que les activités de protestation non-violentes ne sauraient être considérées comme des actes de piraterie.

Pour Jean-François Julliard, « notre droit à la manifestation non-violente est en danger. Il s’agit de la plus grave atteinte contre nos activités pacifiques depuis que les services secrets français ont coulé le Rainbow Warrior en Nouvelle-Zélande, en 1985. Aujourd’hui, défendre le climat n’est pas un crime, c’est un impératif. Le nouveau rapport du GIEC l’a une nouvelle fois confirmé. Le seul crime commis par ces citoyens inculpés de piraterie, c’est d’avoir agi en conscience contre les dangers que court la planète face aux dérèglements climatiques. »

Greenpeace appelle les citoyens à participer à une vaste mobilisation ce samedi 5 octobre dans plus d’une quinzaine de villes en France (liste complète disponible ici) et 45 pays dans le monde afin de demander la libération des « 30 de l’Arctique ». A Paris, la mobilisation aura lieu à 14h sur la place de la République.

Rappel des faits

Les  28 militants de Greenpeace ainsi que le cameraman et le photographe freelance qui les accompagnaient à bord de l’Arctic Sunrise ont été inculpés hier pour piraterie par le tribunal de Mourmansk, délit passible de 15 ans de prison en Russie. L’association a fait appel du refus de leur libération sous caution.

Cette procédure a été entamée par la justice russe après que des militants de Greenpeace ont tenté, le 18 septembre dernier, d’escalader la structure externe de la plateforme Prirazlomnaya pour dénoncer des activités de forage imminentes en mer de Pechora. En réponse à cette action, les gardes-côtes russes ont lancé à leur poursuite leurs canots pneumatiques avec à leur bord des agents cagoulés. Ces derniers ont percuté et tailladé les zodiacs de Greenpeace, menaçant les  militants à l’aide d’armes à feu et d’armes blanches. Ils ont tiré des coups de semonce avec des armes automatiques.

Le lendemain, l’Arctic Sunrise, le bateau affrété par Greenpeace International, a été abordé en dehors des eaux territoriales russes par un commando héliporté des forces de sécurité russes. Ces derniers en ont pris le contrôle illégalement puis organisé son remorquage jusqu’au port de Mourmansk.