Coupe du monde de rugby 2023 Les militants et militantes de Greenpeace dénoncent le sponsoring de TotalEnergies à l’occasion de l’arrivée du train ‘France 2023’ à Paris

Des militants et militantes des groupes locaux Greenpeace de Versailles, Orsay et Paris ont dénoncé cet après-midi le partenariat entre la Coupe du monde de rugby qui se déroulera en France en 2023 et TotalEnergies, l’un des sponsors officiels.

A l’occasion de l’arrivée du ‘Train du rugby 2023’ à Paris, opération de promotion de l’événement, les militants et militantes ont recouvert de faux pétrole l’un des ballons de rugby géant présent dans le village associatif, place de l’Hôtel de Ville. Ils ont également déployé une banderole proclamant ‘Pour un Mondial de rugby sans TotalEnergies’.

En parallèle de cette mobilisation, des militants de Greenpeace étaient également présents à la gare de Lyon où le train de la Coupe du Monde de Rugby est arrivé le 10 novembre. Des affiches ont été placardées et des distributions de tracts ont été organisées afin d’encourager les visiteurs à se mobiliser pour demander aux organisateurs de la coupe du monde de rugby 2023 de renoncer à ce partenariat toxique. Une pétition en ce sens a été lancée.

Action devant l’Hôtel de ville de Paris contre le sponsoring de TotalEnergies pour le Coupe du monde de rugby qui aura lieu en France en 2023. Paris, 12 novembre 2022.

Crédit © Greenpeace Mahka Eslami
photos de l’action disponibles ici

 

En pleine crise climatique et guerre en Ukraine, nous considérons que ce partenariat est totalement inacceptable, déclare Sarah Fayolle, chargée de campagne pétrole chez Greenpeace France. TotalEnergies profite de l’image et de la popularité de ce sport en s’associant à la coupe du monde et détourne ainsi l’attention collective de son irresponsabilité climatique et de son refus de se retirer de Russie, au risque d’alimenter un régime coupable de crimes de guerre”.
TotalEnergies est la seule major pétrolière et gazière à ne pas avoir annoncé son retrait de Russie, malgré la guerre en Ukraine. De plus, malgré ses tentatives pour verdir son image, notamment via un changement de nom [1], l’activité de la major reste très majoritairement liée aux énergies fossiles et participe donc à aggraver la crise climatique. En 2020, TotalEnergies concentrait encore 90% de ses investissements dans les énergies fossiles.

La Coupe du monde de rugby va célébrer le talent de nations comme les Samoa, les Fidji ou les Tonga qui sont en première ligne de la montée des eaux à cause du changement climatique . “Alors que le bilan carbone de TotalEnergies pourrait être bien plus important que ce que la major déclare [2], nul ne peut ignorer la réalité des activités de TotalEnergies et sa responsabilité dans le changement climatique. Aucun événement sportif ou culturel ne doit plus y associer son nom et son image”, continue Sarah Fayolle.

Greenpeace France a demandé le détail de ce partenariat entre TotalEnergies et le groupement d’intérêt public France 2023, qui organise la coupe du monde, à la CADA [3] qui lui a refusé l’accès à ces informations sous le prétexte du “secret des affaires”, ajoutant encore de l’opacité autour de cette relation de sponsoring. Greenpeace France restera mobilisée tout au long de ces prochains mois pour dénoncer ce partenariat et rappeler TotalEnergies à ses responsabilités à l’occasion de cet événement médiatique.

 

Notes aux rédactions

[1] Le 2 mars 2022, Greenpeace France, les Amis de la Terre France et Notre Affaire à Tous, soutenues par l’association ClientEarth, ont assigné TotalEnergies en justice pour pratiques commerciales trompeuses à ce propos.
[2]. Dans un rapport publié en novembre 2022 et intitulé ‘Bilan carbone de TotalEnergies, le compte n’y est pas’, Greenpeace France a publié un recalcul des émissions de CO2e de TotalEnergies et trouve un résultat estimatif près de quatre fois supérieur.
[3] CADA : Commission d’Accès aux Documents Administratifs