Climat : bonnet d'âne pour les États-Unis
Barcelone, 6 novembre 2009 – Alors que se termine la dernière session de préparation du sommet sur le climat qui se tiendra en décembre à Copenhague, Greenpeace a déployé, à Barcelone, une banderole assortie du message « Chaos climatique : qui est le coupable ? » sur la statue de Christophe Colomb, qui pointe le doigt en direction des Etats-Unis.
Ce monument, emblème de Barcelone, commémore la découverte du Nouveau Monde par l’explorateur. Aujourd’hui, il pointe le doigt en direction du pays qui porte la responsabilité historique du dérèglement climatique et qui se montre le plus actif pour bloquer la négociation d’un accord qui pourrait sauver le climat à Copenhague.
Bonnet d’âne pour les États-Unis
Sans surprise, le Président américain figure en dernière place du classement des chefs d’État que Greenpeace a publié à l’issue de la conférence de Barcelone (à voir sur https://www.greenpeace.fr/copenhague/leader-ou-loser).
Cette semaine, à Barcelone, les Etats-Unis, principal pays émetteur historique de gaz à effet de serre, ont encore pesé de tout leur poids pour s’opposer à la signature d’un accord légalement contraignant. Ils affichent de faibles objectifs de réduction de leurs émissions et leur projet de loi sur le climat est plombé par de lourdes concessions accordées à l’industrie.
Les pays en développement n’ont pas dit leur dernier mot
« Copenhague peut encore échouer, si le manque de courage politique et d’ambitions des leaders des pays industrialisés, Barack Obama, Angela Merkel ou Nicolas Sarkozy, se confirme, déclare Karine Gavand, de Greenpeace France. Mais surtout, Copenhague peut encore réussir ! »
L’attitude constructive des pays en développement dans la négociation internationale les place en tête du classement de Greenpeace, loin devant les leaders du monde industrialisé. La Chine décroche la seconde place, derrière Tuvalu. Elle est suivie de peu par l’Inde. Contrairement aux discours ambiants, les grands émergents contribuent davantage à l’obtention d’un accord pour sauver le climat que l’Union européenne ou les États-Unis. Même si l’Indonésie et le Brésil doivent encore faire davantage pour stopper la déforestation, et la Chine, pour réduire sa dépendance du charbon.
« Il n’y a pas consensus autour d’un accord faible. Les pays industrialisés prennent leurs rêves pour des réalités. Les pays en développement défendent leur propre réalité politique et se battent pour leur survie. Tout est encore possible », reprend Karine Gavand.
Le classement « Leader ou loser » de Greenpeace
Pour rappeler où en sont les pays à un mois de Copenhague, Greenpeace a publié un classement des chefs d’État qui met en lumière l’échec des dirigeants occidentaux à se montrer à la hauteur des préconisations des scientifiques et le décalage entre leurs beaux discours et la réalité de leurs engagements pour le futur accord international de lutte contre les changements climatiques.
Ce classement, mis en scène avec humour sous la forme d’un jeu de fléchettes interactif, est disponible sur https://www.greenpeace.fr/copenhague/leader-ou-loser (application flash partageable et intégrable sur site web, page Facebook ou blog), ainsi qu’une note méthodologique et qu’une explication détaillée de l’évaluation de chaque chef d’État.