Climat : à Barcelone, les leaders du monde doivent passer à l'action

Climat

Barcelone, le 2 novembre – Greenpeace a déployé ce matin des banderoles appelant à sauver le climat sur la cathédrale de la Sagrada Familia de Barcelone, ville qui accueille le dernier round des négociations de l’Onu sur le climat, avant la conférence de Copenhague, prévue en décembre.

« Par cette action, Greenpeace rappelle aux leaders du monde qu’il est encore temps de trouver un accord qui sauve le climat lors du prochain sommet de Copenhague, commente Karine Gavand, responsable de la campagne Climat de Greenpeace France, présente à Barcelone. Il est encore tout à fait possible de négocier un accord juste, ambitieux et contraignant à Copenhague. La seule chose qui manque encore, c’est la volonté politique. »

Les États-Unis, toujours à la traîne
Sous la présidence de Barack Obama, les États-Unis, le premier pollueur de la planète, se sont montrés jusqu’à présent incapables de combler le fossé qui les sépare du reste du monde. Dans une récente analyse, Greenpeace a montré combien le projet de loi américain sur le climat a été affaibli par une série de compromis en faveur des industries fossiles, décrédibilisant l’engagement du président Obama à prendre la tête du combat contre les changements climatiques.

« Si les États-Unis veulent décrocher de leur addiction aux fossiles et rejoindre le reste du monde pour prévenir la crise climatique, Barack Obama doit prendre des engagements en accord avec la science du climat et non céder à l’opportunisme politique ou aux pressions des industriels du pétrole et du charbon », déclare Damon Moglen de Greenpeace Etats-Unis.

L’Europe doit joindre le geste à la parole
Réunis la semaine dernière à Bruxelles, les chefs d’État européens, de leur côté, se sont refusé à mettre sur la table de la monnaie sonnante et trébuchante pour soutenir les pays en développement, seule à même de mettre un terme au blocage des négociations internationales.

« À moins de 40 jours de Copenhague, les leaders de l’Europe doivent choisir leur camp. Ils peuvent attendre les États-Unis et faire partie du problème. Ils peuvent aussi décider de faire une offre concrète aux pays en développement, et faire partie de la solution », ajoute Karine Gavand, de Greenpeace France.

Les pays en développement font le plus d’efforts
Des mouvements significatifs émanent actuellement du monde en développement. L’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique se préparent à annoncer des plans robustes et chiffrés, impliquant des réductions significatives de leurs émissions de gaz à effet de serre.

« Il est trop tard pour se cacher derrière ceux qu’on désigne comme les mauvais élèves, a ajouté Ailun Yang de Greenpeace Chine. Il ne fait plus aucun doute que les pays en développement font nettement plus d’efforts pour tenter de résoudre cette crise, tandis que les pays industrialisés semblent passer plus de temps à expliquer qu’on a peu de chances d’obtenir un bon accord que de travailler en ce sens. ».

Télécharger l’analyse du projet de loi américain (en anglais)

Télécharger les attentes de Greenpeace pour Barcelone (en anglais)