700 personnes nues dans les vignes pour lutter contre les changements climatiques

Climat

Paris / Fuissé, le 3 octobre 2009 – À l’initiative de Greenpeace France et du célèbre artiste américain Spencer Tunick, 700 figurants posent en ce moment nus dans un vignoble de Bourgogne. Les impacts des changements climatiques se font déjà sentir partout dans le monde, notamment en France, sur les terroirs et les vignes. Cette immense sculpture vivante illustre la vulnérabilité de l’homme et de sa culture face aux changements climatiques.

À 80 jours de la conférence sur le climat de Copenhague, Greenpeace, Spencer Tunick et les centaines de participants veulent mettre en garde contre les effets du dérèglement climatique en France et interpeller l’ensemble des responsables politiques.

« Si nous n’agissons pas ici et maintenant, l’homme et l’ensemble de son patrimoine culturel sont à terme condamnés, déclare Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France. Fleurons de ce patrimoine, les terroirs français subissent déjà les conséquences des changements climatiques. Il appartient à chacun d’entre nous de faire entendre sa voix, ou de faire parler son corps, pour presser les politiques d’agir… Le travail extraordinaire de Spencer Tunick permettra de sensibiliser de nombreuses personnes, citoyens et politiques, en France comme partout dans le monde. »

Pour Spencer Tunick, dont les installations interrogent depuis quinze ans la relation entre l’homme et son environnement, « vignes mais aussi maïs, blé, riz… Partout dans le monde, les changements climatiques menacent la durabilité de notre agriculture. La nature est sur le point de rendre les armes face à la violente domination de l’homme. Aujourd’hui, à l’heure où le monde se transforme en une jungle de béton, nous oublions parfois ce lien étroit qui existe entre notre corps et la Terre. À travers mon art, j’espère attirer l’attention sur la vulnérabilité de notre existence et sur ce lien singulier qui relie les êtres humains aux aliments qu’ils consomment, pour leur plaisir ou pour leur survie ».

Au-delà d’un réchauffement de +2°C, la France subira un grave déplacement géographique de ses écosystèmes, cultivés ou naturels, et une rupture dans la pérennité de sa production agricole. Les changements climatiques risquent donc de remettre en question les terroirs. « Précocité des vendanges, grêles et chaleur à répétition, les effets des changements climatiques ne sont pas une fiction pour les viticulteurs, confirme Anaïz Parfait, chargée de mobilisation pour Greenpeace France. L’augmentation de la teneur en alcool et en sucre due au dérèglement du climat perturbe déjà la complexité aromatique des vins. Si rien n’est fait aujourd’hui, les vignes se déplaceront de 1 000 kilomètres au-delà de leur limite traditionnelle d’ici à la fin du siècle. »

En décembre, se tiendra à Copenhague la conférence internationale de l’Onu sur le climat. Pour Greenpeace, seul un accord ambitieux engageant les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2020 et instaurant des mécanismes financiers solides d’aide aux pays en développement permettra de relever ce défi majeur.

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