Samedi 11 juin, 3 mois après la catastrophe de Fukushima la pollution continue dans l’air et dans les océans.
A l’appel de la société civile japonaise et dans le cadre d’une journée d’action internationale, Greenpeace Bordeaux était présent devant l’agence EDF de la place Gambetta pour exprimer son soutien au peuple japonais et son exigence d’un plan de sortie du nucléaire. Alors que certains pays européens comme l’Allemagne et la Suisse ont clairement exprimé leur décision de sortir du nucléaire, le gouvernement français fait comme si les risques nucléaires n’existaient pas et poursuit sa fuite en avant avec le programme dispendieux de l’EPR en construction à Flamanville.
En s’entêtant à faire du nucléaire la source quasi unique de production d’énergie, les pouvoirs publics font le choix d’une industrie dangereuse, déjà obsolète et socialement coûteuse comme peuvent malheureusement en témoigner tous les précaires et sous-traitants qui sont les plus exposés aux radiations lors des travaux dans les centrales. Maintenant que l’accident de Fukushima est la preuve qu’une catastrophe peut se produire même dans un pays doté d’un haut niveau de technologie comme le Japon, on s’attend bien sûr à ce que le gouvernement nous explique que la France n’a rien à craindre en matière de séismes ou d’inondations. Mais on ne fera sûrement pas oublier aux Girondins l’inondation de la centrale du Blayais en décembre 1999 où la mise hors service de générateurs de secours a fait craindre pendant plusieurs heures un risque de fusion. Et le risque est toujours présent puisque la commission locale d’information a tenu une réunion spéciale à la suite de Fukushima où les pouvoirs publics et EDF ont été obligés de reconnaître que la route qui mène à la centrale est elle toujours submersible !!!
Les militants et le public présents lors de ce rassemblement pouvaient donc à juste titre affirmer que le nucléaire sûr n’existe pas ni au Japon ni à Bordeaux