Toxiques

Apple : un fruit presque vert

Paris le 17 janvier 2008 : Apple avec son nouveau « MacBook Air » fait enfin ses premiers pas vers l’éco-conception.

Ce portable, sans traces de mercure ni d’arsenic, va au-delà des exigences de la réglementation européenne RoHS (Restriction des substances dangereuses) qui permet, sous régime d’exemption, certains usages de ces toxiques. Apple place la barre plus haute pour les industries concurrentes. L’absence de retardateurs de flamme bromés (RFB) et de PVC, un plastique chloré, dans le câblage de la carte mère constitue une grande avancée même si ce n’est pas une première car Sony l’a déjà réalisé sur plusieurs modèles de sa gamme d’ordinateurs portables, Vaio.

« Apple est sur la bonne voie. Elle doit maintenant généraliser cette nouvelle démarche d’éco conception à tous ses produits, qu’ils soient anciens ou nouveaux» commente Yannick Vicaire, chargé de campagne Toxiques à Greenpeace. « Cette avancée récompense les fans d’Apple et les cyberactivistes engagés dans la campagne ‘Greenmyapple’. Ensemble, nous faisons progresser cette entreprise afin qu’elle devienne plus écoresponsable. Le « couac » de l’iphone, une innovation loin de toute préoccupation écologique, prouve que nous devons maintenir notre pression et continuer à motiver Steve Jobs le patron d’Apple dans cette voie. Le MacBook Air n’est pas encore complètement exempt de substances chimiques nocives, mais Apple se place aujourd’hui en position de doubler ses concurrents en matière de conception écologique » conclut Yannick Vicaire.

En mai dernier, suite aux demandes de 50 000 cyberactivistes, Steve Jobs avait répondu qu’Apple allait se mettre au vert et éliminer d’ici fin 2008 l’ensemble des usages de RFB (dont certains sont déjà réglementés par RoHS) et de PVC, des substances nuisibles à l’environnement et à la santé publique ainsi qu’au recyclage. Néanmoins, pour qu’Apple devienne un leader écologique et progresser sensiblement dans notre classement pour une Hi-tech responsable, il lui restera à endosser le principe de responsabilité individuelle du producteur, garantissant qu’Apple prend en charge le devenir des déchets issus de ses produits.

Consultez l’ancien site de Green My Apple, la campagne de Greenpeace qui a poussé Apple à devenir plus vert