Suite à notre action du 13 mai au siège de la coopérative agricole InVivo, nous avons reçu une demande émanant des avocats de Philippe Mangin et Thierry Blandinières, respectivement Président et Directeur général d’InVivo. Du fait d’ « insinuations blessantes à leurs égards », ils ont demandé de pouvoir user de leur droit de réponse.
Nous publions ci-dessous cette réponse, en espérant qu’elle permette d’alimenter le débat autour de la question essentielle de l’utilisation des pesticides dans la production de notre alimentation.
« Messieurs Philippe MANGIN et Thierry BLANDINIERES entendent réagir à l’article intitulé « Action : InVivo doit cesser d’empoisonner les agriculteurs ! », et aux photographies illustrant cet article, prises à l’occasion de l’occupation par Greenpeace France des locaux du siège d’InVivo le 13 mai 2015.
Il ne saurait être toléré que Messieurs Philippe MANGIN et Thierry BLANDINIERES soient visés personnellement, ces derniers n’agissant que dans le cadre des fonctions qui leurs sont dévolues au sein de l’Union InVivo.
Afin de couper court à tout amalgame, ils souhaitent ès qualité réaffirmer les positions d’InVivo. Loin d’ « empoisonner » quiconque, InVivo est engagé depuis plus de 30 ans avec ses coopératives adhérentes pour concevoir et développer des solutions permettant aux agriculteurs de produire en quantité et de façon rentable des produits de qualité, dans le plus grand respect des équilibres naturels, de l’environnement et de la sécurité alimentaire.
InVivo consacre des moyens importants (200 collaborateurs dédiés) à la recherche et au développement dans les domaines de l’agro-écologie (qualité de l’eau, biodiversité, réchauffement climatique) et du biocontrôle. »
Monsieur Philippe Mangin,
Monsieur Thierry Blandinières,
InVivo est le plus gros vendeur de pesticides en France.
A la lecture de votre rapport annuel, nous constatons que l’activité pesticides représente 956 millions d’euros pour l’exercice 2012-2013.
En comparaison, le chiffre d’affaires lié au biocontrôle et aux solutions agro-environnementales représente moins de 15 millions d’euros… ce qui est 60 fois moins !
Quant aux 200 collaborateurs qui travaillent sur la recherche et le développement de solutions agro-écologiques, ils doivent se sentir bien seuls… Ils ne représentent que 2,5% des salariés d’InVivo dont le nombre s’élève à près de 8 000 à travers le monde.
Soyons sérieux. Vous ne pouvez pas parler de « moyens importants » lorsqu’il y a un tel déséquilibre entre l’activité pesticides et la recherche de solutions agro-écologiques.