Crise climatique : le GIEC va dénoncer la terrible réalité de la déforestation et de la production de viande

Agriculture, Climat, Forêts

Le prochain rapport du GIEC, qui sera publié le 8 août, exposera le lien entre changement climatique et utilisation des terres. Il devrait démontrer l’urgence de protéger les forêts et de transformer radicalement notre système alimentaire mondial afin de répondre à la crise climatique.

Alors que s’ouvre aujourd’hui la session du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à Genève, Greenpeace souligne que l’impact sans précédent que nous avons sur les terres est principalement attribuable à l’expansion de l’agriculture industrielle et à la production de viande. Après des décennies de surconsommation, notre société doit se tourner vers une agriculture saine et écologique et une alimentation majoritairement végétale.

« Ce rapport arrive à un moment critique pour notre société et doit être suivi d’une action rapide de la part des gouvernements et des entreprises pour protéger nos forêts et notre climat, explique Cécile Leuba, chargée de campagne forêts pour Greenpeace France. Les États doivent réduire d’urgence les émissions provenant de l’utilisation des terres, en particulier de la déforestation, et augmenter la capacité d’absorption des puits de carbone naturels en restaurant les forêts et les autres écosystèmes qui permettent de piéger efficacement le CO2.”

« L’utilisation des terres et les solutions climatiques naturelles doivent être prises beaucoup plus au sérieux, car parallèlement à une décarbonisation rapide, il faudra des solutions en ce qui concerne l’utilisation des terres afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Nos forêts sont notre avenir. Sans elles, nous serons confrontés à la perspective d’un emballement climatique », ajoute Cécile Leuba.

Le rapport du GIEC constituera l’analyse scientifique la plus complète faisant le lien entre l’utilisation des terres et le réchauffement climatique. Il devrait démontrer également comment l’aggravation de la crise climatique menace de plus en plus notre sécurité alimentaire et notre accès à l’eau douce.

« L’impact sans précédent que nous avons sur les terres est principalement attribuable à l’expansion de l’agriculture industrielle et à la production de viande. En réalité, il faudrait réduire de 50 % la consommation et la production de viande et de produits laitiers à l’échelle planétaire, continue Cécile Leuba. Il s’agit là d’une transition essentielle si nous voulons inverser les effets dévastateurs de notre système alimentaire sur les écosystèmes, le climat et les habitants de la planète. »

Greenpeace est un observateur accrédité auprès du GIEC et une petite délégation assistera à la 50e session du GIEC à Genève du 2 au 6 août pour l’examen du rapport spécial du GIEC sur le réchauffement climatique et l’utilisation des terres