L’action de Greenpeace Allemagne à l’occasion du match de championnat d’Europe entre l’Allemagne et la France s’est terminée par un atterrissage d’urgence.
Cette action avait pour objectif de demander à Volkswagen, deuxième plus gros constructeur automobile mondial et sponsor de la compétition, d’accélérer sa sortie des véhicules thermiques essence/diesel qui alimentent la crise climatique et de fixer une date pour la fin de leur production. Le pilote a volé avec un moteur électrique en parfait état technique, neuf et vérifié. Pour des raisons qui n’ont pas encore été clarifiées, le pilote a perdu de l’altitude et a touché un câble d’acier. Il a dû faire un atterrissage d’urgence dans le stade. Deux personnes ont été blessées, elles sont sorties de l’hôpital, l’une dans la nuit de mardi à mercredi, l’autre dans la journée de mercredi. Nous essayons de nous informer sur l’importance des blessures et espérons sincèrement le prompt rétablissement des personnes concernées.
Greenpeace présente ses excuses sincères et sans réserve aux personnes qui ont été blessées ou affectées suite à cette action. Greenpeace prend la sécurité très au sérieux et conduira une enquête exhaustive pour comprendre ce qu’il s’est passé.
L’ULM devait uniquement survoler le stade et laisser tomber un ballon léger avec un message demandant au sponsor Volkswagen de sortir du pétrole. Le groupe VW refuse de fixer une date de fin pour la production de voitures fonctionnant avec des énergies fossiles. En tant que deuxième constructeur automobile mondial, le groupe doit absolument réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Malgré leurs promesses soi-disant ‘vertes’, 95 % de toutes les voitures Volkswagen brûlent encore du diesel ou de l’essence. Les voitures produites en 2019 à elles seules émettront plus de 500 millions de tonnes de gaz à effet de serre au cours de leur durée de vie, soit autant qu’un pays entier comme l’Australie en un an.
Volkswagen est partenaire de plusieurs équipes de l’Euro, dont l’équipe de France, et de la compétition. Ces partenariats posent de vraies questions à l’heure de l’urgence climatique. On ne peut plus laisser des entreprises polluantes dont le business model est basé sur l’usage des énergies fossiles s’acheter la sympathie du public et se donner une bonne image en apposant leur logo à des événements très appréciés et populaires. C’est le cas pour Volkswagen et l’Euro 2021, ou encore pour Total qui est partenaire de la coupe d’Afrique des Nations. Il faut purement et simplement interdire les partenariats, le parrainage et la publicité des entreprises liées à l’exploitation et l’usage des énergies fossiles, comme Greenpeace France le propose avec la création d’une loi Evin climat. Cela a été fait avec l’industrie du tabac par exemple ; à l’heure de l’urgence climatique, cela doit être également le cas pour les entreprises et services liés aux énergies fossiles.
Pour des millions de personnes, le football est extrêmement important ; mais sur une planète de plus en plus chaude, il sera de moins en moins possible de jouer. Si les températures mondiales continuent d’augmenter en raison de l’utilisation de combustibles fossiles tels que le pétrole, cela aura également un impact négatif sur les sports populaires tels que le football à moyen terme. D’ici 2050, les températures continueront à augmenter en moyenne au printemps et en été et dans les villes, à des périodes de l’année et dans des endroits particulièrement importants pour les sports de plein air. On assisterait à une augmentation significative des jours avec des températures supérieures à 35 degrés, pendant lesquels l’exercice du sport comporte des risques pour la santé.