Je parcours les océans depuis 33 ans. J’ai grandi au Canada, dans la région des Grands Lacs, qui forme une sorte de mer intérieure d’eau douce. Dans l’imaginaire des enfants de mon village, l’océan était une étendue lointaine et infinie, peuplée de créatures fascinantes qu’on ne pouvait voir que dans les livres ou dans les films du commandant Cousteau. Pour nous, l’océan était si immense et majestueux qu’il était indestructible. Il était impossible que les activités humaines puissent gripper cette formidable machine de vie.
Le capitaine Paul Ruzycki, toujours sur le pont, 2016. © Greenpeace
J’ai vu des navires usines se délester de leurs déchets en pleine mer, des chalutiers raser les fonds marins, des flottes de pêche piller la vie des océans. J’ai entendu le bruit assourdissant des tests sismiques recouvrir celui des vagues, pour servir les profits de l’industrie pétrolière. J’ai vu que la cupidité pouvait être plus abrasive que le sel de la mer. Les océans de mes rêves d’autrefois tournaient au cauchemar, et les documentaires de Cousteau au film d’horreur.
La baie de Manille envahie par le plastique, Manille. © Daniel Müller / Greenpeace
Malgré tout, l’espoir a toujours navigué à mes côtés. Nous pouvons encore agir pour inverser la tendance et permettre aux océans de se remettre de décennies de surexploitation, de pollution et de destruction. Pour cela, il faut que d’importantes mesures de protection soient mises en place, et notamment un réseau étendu d’aires et de réserves marines qui englobe à la fois les zones maritimes nationales et internationales.
Fonds marins au large de l’île d’Apo, Philippines, 2013.
© Steve De Neef / Greenpeace
Les dirigeants du monde entier sont réunis ces jours-ci à New York, sous l’égide des Nations unies, pour parler du sort réservé à nos océans. Espérons qu’ils nous entendront et saisiront cette occasion pour adopter, enfin, les mesures de protection qui s’imposent.
L’Esperanza sillonne actuellement le littoral espagnol pour dénoncer la destruction des côtes et attirer l’attention des Nations unies sur la mauvaise santé des océans.
carmelle
Votre travail est fantastique ! Je travaille actuellement à la recherche et production d'une exposition intitulée Bouleversements marins... que je souhaite présenter en juin 2018 à Montréal. Je crois qu'il est important que les artistes puissent oeuvrer à la sensibilisation du public. Lors de cette exposition j'aimerais offrir à Greenpeace la possibilité d'offrir au public de l'information sur les diverses actions que nous devons prendre comme citoyen. merci . www.carmellepilon.com
Lafffite
Très bonne association continuez ainsi
C Godefroy
On peut aider à notre échelle en mangeant moins de poisson et en ramassant nos déchets sur les littoraux ! Consommer BIO et local permet de réduire les impacts indirects de pollution via les pesticides et les carburants. AGISSEZ !