Greenpeace Poitiers dénonce le pillage des océans par Intermarché

A Poitiers, ce matin, les militants bénévoles de Greenpeace se sont mobilisés pour dénoncer les dégâts de la pêche de grands fonds, emblématique de la mauvaise gestion des pêches européennes : trop industrielles, elles menacent des espèces qui se reproduisent très tardivement, et sont donc particulièrement vulnérables à la pêche. De plus, le chalutage profond entraîne des rejets en mer d’animaux morts et détruit le fond des océans.

Pour dénoncer ce crime des grands fonds, les militants de Greenpeace se sont rendus à l’Intermarché Super (au 91 avenue du 8 mai 1945) commercialisant sur ses étals des poissons de grands fonds menacés. Les militants ont collé des étiquettes rouges « espèce en danger » sur les espèces concernées (rayon surgelés et rayon frais). A l’intérieur du magasin, les militants ont déployé une banderole, avec l’inscription : « Quel poisson dans votre assiette ?« . Par ailleurs, les militants ont informé les clients sur la pêche de grands fonds et dénoncé l’implication d’Intermarché dans cette pratique. Cette action a été lancée au même moment dans 22 grandes surfaces Intermarché de France, ainsi qu’en Espagne (où l’enseigne possède une chaîne de supermarchés). Enfin, un courrier a été remis au directeur lui demandant de ne plus vendre les espèces menacées.

Intermarché possède la plus grande flotte de chaluts profonds en France. Damien Ladiré, coordinateur de Greenpeace Poitiers précise qu’«Intermarché capture 60% des prises françaises en terme de pêche profonde. La technique de pêche est particulièrement destructrice. Les chaluts sont des filets coniques, dont l’ouverture peut être aussi large qu’un terrain de football, tirés par des bateaux au dessus du plancher océanique, raflant tout sur leur passage. C’est un scandale qui doit s’arrêter ».

« La pêche profonde pratiquée par Intermarché incarne parfaitement la surpêche en Europe et elle doit cesser immédiatement. C’est un premier pas vers une réforme en profondeur de la politique commune des pêches en Europe, seule à même de permettre de protéger efficacement nos océans. » conclut Hélène Bourges, responsable de la campagne Océans.

Greenpeace demande à Intermarché d’arrêter la pêche par chalutage profond et d’orienter son activité vers des pratiques qui n’engendrent ni la surpêche ni la destruction des fonds marins.