Loin de l’image d’Epinal, la pêche artisanale représente 80% des embarca

Océans – Pêcher moins pour pêcher mieux : aux côtés des pêcheurs artisans !

Loin de l’image d’Epinal, la pêche artisanale représente 80% des embarcations en France, et près de la moitié des emplois du secteur. Ils ne sont pourtant ni représentés, ni écoutés. Pour Greenpeace, il est temps de donner la parole à ces pêcheurs.

Les bénévoles de Greenpeace sensibilisent ce samedi à la pêche artisanale

Ce samedi 20 octobre à partir de 10h, sur le marché des Arceaux comme dans une dizaine de villes littorales de France,  les bénévoles de Greenpeace ont expliqué les différences entre la pêche artisanale et la pêche industrielle, et appeler les citoyens à l’action pour que les politiques de gestion des pêches changent, en faveur de ces petits pêcheurs artisans.

“Aujourd’hui, plus de 70% des espèces qui se trouvent sur nos étals sont surexploitées, ou au bord de la surexploitation. Mais toutes les pêcheries n’ont pas le même impact : entre le chalutier qui rejette à la mer jusqu’à 40% de ses prises, mortes ou mourantes, parce qu’elles n’étaient pas parmi les espèces visées, ou les métiers de l’hameçon ou du casier, qui permettent de ne prendre que ce dont le pêcheur a besoin, la différence est énorme”, explique Hélène Bourges, chargée de campagne océans à Greenpeace France.

Pourquoi la petite pêche a-t-elle un grand avenir ?

Parce qu’aujourd’hui on pêche trop par rapport au poisson disponible, et que si l’on continue à ce rythme, d’ici 35 ans nos océans seront vides. Outre la sélectivité, la pêche artisanale se caractérise par le fait que le pêcheur est propriétaire d’un bateau et travaille dessus, il n’investit pas dans une flotte où il placerait des pêcheurs pour obtenir le meilleur rendement. Enfin, le pêcheur artisan respecte certaines mesures de gestion de la ressource en poisson : temps d’arrêt de la pêche sur certaines zones, déclarées réserves marines, pas de pêche pendant les périodes de reproduction du poisson …La pêche artisanale est donc celle qui permettra aux pêcheurs d’avoir un avenir sur le long terme, en maintenant suffisamment de poissons dans l’eau !

En moins d’un demi siècle, la pêche industrielle a réussi à surexploiter des populations de poissons qui étaient présentes depuis des millénaires” , explique Guy Vaudo, pêcheur artisan à Sète.

Réformer la Politique Commune des Pêches, avant qu’il ne soit trop tard

Un vote décisif pour la Politique Commune des Pêches, au niveau européen, va se tenir dans les prochaines semaines. Cette politique a échoué à protéger les poissons, et donc les pêcheurs, ces dernières années. Les citoyens du littoral, qui ont conscience de la réalité de la pêche, doivent se mobiliser maintenant pour interpeller les députés qui les représentent, notamment pour :

– Réduire la pression de pêche pour la mettre en adéquation avec les ressources en poissons, et respecter les avis scientifiques pour la fixation des quotas et ainsi permettre le renouvellement des stocks.
– Mettre fin aux rejets en mer, et améliorer la sélectivité des techniques de pêche.
– Donner l’accès aux poissons et donc attribuer les quotas d’abord à ceux qui ont les pratiques les plus durables d’un point de vue environnemental et social.

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