Dans la perspective des élections municipales, dont le premier tour va se dérouler dimanche, Greenpeace publie aujourd’hui les résultats de l’enquête « Serez-vous un maire éco-responsable ? », effectuée auprès des candidats têtes de liste dans une quarantaine de villes de France. Les résultats sont accessibles à partir de la carte de France ci-dessous, qui sera réactualisée jusqu’au vendredi 7 mars.
« Nous avons cherché à voir dans quelle mesure, au-delà des slogans, les candidats s’engagent de manière crédible et concrète en faveur de l’environnement, explique Cécile Zieglé, qui est en charge des groupes locaux de Greenpeace et a piloté cette enquête. Nous leur avons proposé de s’engager sur dix mesures précises, de façon à pouvoir suivre la mise en œuvre concrète de leurs engagements s’ils sont élus. »
Aperçu des résultats
À peine la moitié des quelque 240 candidats démarchés a répondu jusqu’à présent. Que penser des autres ? « Comment interpréter ce silence assourdissant ?, se demande Cécile Zieglé. Est-ce de l’indifférence aux enjeux écologiques ? Ou bien ces candidats se contentent-ils de communiquer sur le dos de l’environnement et dès qu’on aborde des engagements concrets, il n’y a plus grand monde ? »
Les listes autonomes des Verts ainsi que les listes PS/divers gauche (dont Verts) ont massivement répondu à l’enquête et présentent des engagements sérieux.
Les candidats PS, sans alliance de premier tour, répondent beaucoup moins bien (Bernard Cazeneuve à Cherbourg), à l’exception notable de l’actuel maire de Paris Bertrand Delanoë
Les candidats du MoDem offrent des réponses disparates, de François Bayrou, qui fait un sans faute à Pau, à Marielle de Sarnez, qui reste floue à Paris.
Déception du côté de la majorité présidentielle : seulement 13 sur une soixantaine de candidats démarchés ont répondu à Greenpeace. À Paris, tous les candidats UMP sont muets, de Françoise de Panafieu en passant par Rachida Dati (VIIe) Jean Tiberi (Ve) ou Claude Goasgen (16e). Idem à Marseille (Jean-Claude Gaudin), Nice (Christian Estrosi) ou Lyon (Dominique Perben). Ceux qui se sont engagés, Alain Juppé à Bordeaux ou Gilles de Robien à Amiens, n’en ont que plus de mérite.
La méthode
Depuis début février, les bénévoles de Greenpeace ont interpellé sur l’environnement les candidats têtes de listes des quatre principaux partis (UMP, PS, Modem, Verts), dans une quarantaine de grandes villes de France. Ils leur ont proposé de s’engager sur dix mesures concrètes visant à rendre leur commune plus éco-responsables (les candidats avaient la possibilité de répondre « oui » ou « non » et de laisser des commentaires). Ces dix mesures correspondent aux champs de compétence des communes et communautés de communes, et concernent trois thématiques :
- lutte contre les changements climatiques (transports, éclairage public, énergies renouvelables, efficacité dans le bâtiment…) ;
- la préservation de la biodiversité (contre la déforestation et le commerce de bois illégal, promotion du papier recyclé…) ;
- la lutte contre les OGM (par ex : exclusion des OGM du cahier des charges des organismes de restauration collective…).
Précisions
Étroitement liées aux campagnes que mène Greenpeace, ces dix mesures ne prennent pas en compte les enjeux locaux et ne prétendent pas balayer toutes les questions environnementales.
Cliquez sur une ville pour découvrir les réponses des candidats !
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