La chronologie des évènements

Le 5 avril 2012 vers 12 heures, les sapeurs-p

Climat

Incident à Penly : faire la transparence

La chronologie des évènements

Le 5 avril 2012 vers 12 heures, les sapeurs-pompiers de Seine-Maritime sont intervenus pour éteindre deux départs de feu dans le bâtiment du réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Penly. Ces départs de feu ont été provoqués par une fuite d’huile sur l’une des quatre pompes du circuit primaire, qui assurent la circulation de l’eau de refroidissement du cœur du réacteur. Le réacteur s’est alors automatiquement mis à l’arrêt.

En début de soirée, EDF a constaté une fuite d’eau anormalement élevée sur un des joints de la pompe primaire concernée par la fuite d’huile.
Vers 19h30, à la suite de ces départs de feu, « l’ASN avait été informée par EDF d’un défaut sur un joint d’une pompe primaire qui avait provoqué à l’intérieur de celle-ci une fuite d’eau supérieure à la valeur normale, cette fuite étant collectée par les circuits prévus à cet effet« , et ceci a conduit l’ASN et l’IRSN à mobiliser leurs centres de crise.

EDF a annoncé vendredi matin « un retour à la normale » sur le circuit de refroidissement.
Les inspections et les travaux de réparation sur le réacteur pourraient ensuite prendre entre quatre et une dizaine de jours selon EDF.

Une investigation approfondie est nécessaire

La division de Caen de l’ASN a mené une inspection ce vendredi 6 avril sur le site de Penly et provisoirement classé cet événement au niveau 1 sur l’échelle INES. En effet, ce classement est en cohérence avec l’échelle internationale, puisqu’il n’y a pas eu de conséquences directes sur l’environnement. Après analyse approfondie de l’incident, l’ASN, conformément à ses pratiques, rendra publiques dans quelques jours les conclusions de cette inspection sur son site www.asn.fr.

Des investigations sont maintenant nécessaires pour identifier les causes de l’incident, ainsi que ses conséquences notamment sur le circuit primaire… au terme de ce travail, l’IRSN remettra ses conclusions à l’ASN .

Mais l’Autorité de sûreté nucléaire devrait exiger d’EDF un contrôle de toutes les pompes de refroidissement de l’ensemble de ses sites. Car une fuite dans le circuit primaire représente une défaillance grave car extrêmement proche du point le plus sensible du réacteur. Jusqu’ici rien ne laissait penser que c’est sur la centrale de Penly que ce type d’incident se produirait alors que le réacteur n°2 n’a que 20 ans. Et pourtant, ce réacteur doit fonctionner encore 10 ans selon les normes françaises voire 40 ans d’après les volontés du gouvernement français et d’EDF.

Qui sait si, dans le même cas, un autre réacteur se serait mis automatiquement à l’arrêt comme cela s’est produit à Penly ? Un incident qui, dans une industrie classique, pourrait paraître banal, devient grave quand il touche le centre névralgique d’une installation nucléaire.