Université d’été du PS et nucléaire : Greenpeace "montre la sortie" aux candidats aux primaires socialistes
Paris, La Rochelle, le 26 août 2011 – Ce matin, à 11h30, des activistes de Greenpeace ont déployé sur la tour Saint-Nicolas, dans le port de La Rochelle, une banderole de 6 mètres sur 10 sur laquelle on pouvait lire « 85% des électeurs du PS pour la sortie du nucléaire… Et vous ?« .
Alors que s’ouvre aujourd’hui l’Université d’été du Parti Socialiste à La Rochelle, Greenpeace a souhaité interpeller fortement les candidats aux primaires socialistes sur le décalage net entre leurs positions sur la question nucléaire et celle de leur électorat. Greenpeace veut s’assurer que le sujet, qui ne sera pas officiellement abordé par les candidats, sera malgré tout au cœur de leurs débats.
« La question de la transition énergétique et de la place du nucléaire en France va être déterminante lors de la campagne présidentielle et en premier lieu lors des primaires socialistes », explique Karine Gavand, chargée des questions politiques pour Greenpeace France. « Pour l’heure, aucun des six candidats ne propose un processus détaillé pour une future sortie du nucléaire. Nous attendons donc qu’ils se positionnent plus clairement qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent. »
Les candidats PS devraient être à l’écoute de leur électorat… et des Français
Depuis le début de la catastrophe de Fukushima, l’opinion française, endormie par 40 années d’omerta sur la question nucléaire en France, a réalisé que le nucléaire sûr n’existe pas et n’existera jamais. En juin 2011, un sondage IFOP pour le JDD révélait que 77% des français se prononcent pour une sortie du nucléaire.
Ils sont encore plus nombreux parmi les sympathisants du Parti Socialiste : dans le même sondage, 86% se sont positionnés en faveur d’une sortie du nucléaire.
Les candidats du parti ne semblent pas avoir pris la mesure de cette évolution. Elle ne se reflète pas encore dans les propositions de la Rochelle. Pourtant les exemples de nos voisins allemands et de leur ambitieux plan de sortie du nucléaire, ou encore de nos voisins suisses et italiens, devraient les inspirer et les alerter sur l’isolement de la France.
« Si l’on croit leurs déclarations publiques, pour l’heure aucun des candidats à la primaire du Parti Socialiste, hormis peut-être Martine Aubry, ne semble avoir compris la possibilité, la nécessité et l’urgence de sortir la France de sa dépendance au tout nucléaire. C’est pourtant la condition indispensable à la transition énergétique ! Il leur suffirait de faire preuve de clairvoyance en écoutant tout simplement leurs sympathisants… et d’un peu d’audace et de courage politique.« , conclut Karine Gavand.