Et si Total forait au large du Mont-Saint-Michel ? Greenpeace en action dans toute la France, ce samedi, contre les projets du pétrolier

Greenpeace se joue de Total pour le 1er avril
Imaginez que Total vienne procéder à des forages pour trouver du pétrole au large d’Etretat ou des Dunes du Pilat ? Ces situations, aussi absurdes soient-elles, vont être mises en scène samedi, par les militants de Greenpeace, à l’occasion du traditionnel poisson d’avril. Les militants sensibiliseront la population à un cas bien réel : Total a des projets d’exploration pétrolière au large des côtes brésiliennes, à quelques kilomètres d’un récif corallien unique situé à l’embouchure de l’Amazone.

Invitation médias à Paris
Samedi 1er avril – 9h30
Brasserie Le Wilson – 2 place du Trocadero et du 11 novembre, Paris 16e
Contact : Jane – 06.23.45.27.26

Dans une quinzaine de villes, les militants, déguisés en cadre de Total, célébreront de faux projets de forage sur des sites naturels ou des emblèmes du patrimoine de leur département. « L’objectif de cette mise en scène du 1er avril est de dénoncer l’absurdité du projet de Total au Brésil explique Edina Ifticene, chargée de campagne Océans à Greenpeace France. Nous voulons interpeller la population. Comment réagiriez-vous si Total menaçait votre environnement proche ? ». Afin de soutenir la protection du récif de l’Amazone, les passants sont encouragés à signer une pétition.

Cette opération s’inscrit dans la continuité de l’action menée, lundi 27 mars, par Greenpeace. Une trentaine d’activistes avait simulé une fausse marée noire en déversant 3 000 litres de mélasse devant l’entrée du siège du pétrolier à La Défense.

Des écosystèmes préservés mis en danger
Situé au Nord du Brésil, le récif de l’Amazone s’étend sur une zone de 9 500 km² et reste encore largement inexploré. En janvier 2017, une expédition organisée par Greenpeace avec l’appui de scientifiques brésiliens a permis de révéler les premières images de cet écosystème unique, composé de diverses espèces de coraux, d’éponges et d’algues calcaires. Cette zone, située à l’embouchure de l’Amazone, est vierge de toute production pétrolière à ce jour et présente une biodiversité remarquable (lamantins, dauphins, loutres de rivière…).

Mais à peine découvert, le récif de l’Amazone est déjà menacé par des projets d’exploration pétrolière menés par Total et BP. Ainsi, l’une des concessions du groupe pétrolier français est située à moins de 30km du récif. Greenpeace réclame l’arrêt de ces projets d’exploration en offshore ultra profond afin de ne pas exposer la région à des risques de fuites et de marées noires qui auraient des impacts irréversibles sur la biodiversité.

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Découvrez les photos et les vidéos du récif de l’Amazone
Les photos de l’événement du 1er avril seront disponibles samedi après-midi en suivant ce lien