Thon rouge : Greenpeace revendique ses actions non-violentes et reste déterminée à protéger le thon rouge

Océans

Paris, le 5 juin 2010 – Suite à des communications mensongères de la part des thoniers, Greenpeace tient à rappeler un certain nombre d’éléments.

Greenpeace revendique ses actions non-violentes
Nous avons le devoir moral de protéger les derniers thons rouges et nous revendiquons avec la plus grande fermeté et la plus grande fierté nos actions d’interposition et de confrontation non-violente. Ce passage à l’action non-violente est l’un des principes fondateurs de Greenpeace, chevillé aux corps de ses membres, en particulier les militants qui s’engagent dans des opérations d’interposition. En bientôt quarante ans d’existence et malgré des situations et des engagements parfois extrêmement difficiles, Greenpeace n’a jamais, nulle part dans le monde, été condamnée pour des violences sur des personnes.

L’équipement des militants de Greenpeace, hier en Méditerranée
Hier, en mer Méditerranée, les militants de Greenpeace n’ont pas « attaqué » les thoniers, contrairement à ce que ceux-ci prétendent. Les militants sont arrivés aux abords d’un filet rempli de thons rouges, à bord de zodiacs. Ils étaient équipés de sacs de sable, destinés à lester une des lignes de flottaison du filet, pour l’abaisser et ainsi libérer les poissons. Aucune dégradation n’a été faite au matériel de pêche.

Greenpeace assure des conditions de sécurité maximales aux activistes qui participent à ce type d’opérations, pour lesquelles un certain équipement est de rigueur : gilets de sauvetage, boucliers ou casques. Ces éléments de protection (et pas d’agression!) se sont d’ailleurs révélés bien utiles, malheureusement. Les thoniers senneurs ont foncé droit sur les zodiacs de Greenpeace, dont deux ont coulé. Certains bateaux sont passés par-dessus les zodiacs : sans leurs caques et leurs boucliers, nos militants auraient été en danger de mort. Comme le montrent nos images (voire http://bit.ly/crY8bd), les thoniers n’ont pas hésité à bastonner les militants, dont l’un, le Britannique Franck Hewetson, a eu la jambe transpercée.

Des bénévoles agressés ce matin à Marseille
Aujourd’hui, samedi 5 juin, Greenpeace organise une grande journée nationale de mobilisation pour appeler à la sauvegarde du thon rouge et pour soutenir les militants mobilisés en mer. Ce matin, à Marseille, dans le Vieux-Port, des bénévoles se sont fait agressés par des thoniers restés à quai, qui leur ont donné des coups de poing et ont tenté de les jeter à l’eau.

Greenpeace en appelle solennellement à Bruno Le Maire
La brutalité face à des militants écologistes non-violents, venus avec de simples sacs de sable pour abaisser les filets et libérer les poissons, démontre que les thoniers sont doublement irresponsables : à l’égard du thon rouge et à l’égard de la vie humaine.

La détermination de Greenpeace et de ses militants à sauver le thon rouge de la disparition, dans le strict respect de la non-violence, reste intacte et ne faiblira pas. Les thoniers se sont approprié de façon illégitime une espèce emblématique de la Méditerranée, qui se trouve aujourd’hui en voie de disparition. Parce que jusqu’à présent, l’Iccat, la Cites et l’Union européenne ont failli à leur mission, nous avons le devoir de nous interposer et d’empêcher les opérations de pêche.

Dès lors, nous avons hier solennellement demandé par courrier à Bruno Le Maire, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, de rappeler les 17 thoniers senneurs français qui opèrent actuellement, afin de protéger le thon rouge et d’empêcher une escalade de violence. Greenpeace propose au grand public de participer à cet appel sur http://bit.ly/crY8bd. Plus globalement, Greenpeace demande un moratoire immédiat sur la pêche au thon rouge et la création de réserves marines, notamment sur la zone des Baléares où cette espèce se reproduit.