Résultats financiers de TotalEnergies : jackpot pour les destructeurs du climat

Climat

Dans la lignée des autres majors pétro-gazières Shell et BP, TotalEnergies a annoncé ce matin des bénéfices record pour l’année 2022 : près de 40 milliards de dollars de bénéfices opérationnels, plus de 20 milliards de dollars de bénéfices nets.

Pour Greenpeace France, ces chiffres, au-delà de leur indécence dans le contexte de crise énergétique, démontrent que l’exploitation des énergies fossiles reste le fonds de commerce de TotalEnergies, loin de ses tentatives de greenwashing.
En effet, la grande majorité des investissements de Total, 75%, sont fléchés vers la croissance de la production de pétrole et de gaz, et c’est grâce à l’inflation de leur cours que la compagnie pétrolière et gazière engrange des superprofits.

Malgré la crise climatique, le groupe continue d’investir dans des bombes climatiques comme le projet EACOP et le gaz de schiste du bassin permien des Etats-Unis.
« Tandis que de nombreux foyers et commerces voient leurs factures d’énergies augmenter dramatiquement, TotalEnergies ne s’est jamais aussi bien portée, alors qu’elle contribue directement au dérèglement climatique, souligne Edina Ifticène, chargée de campagne Pétrole pour Greenpeace France. Face à ces chiffres irréels, les changements climatiques impactent la vie de millions de personnes. Jusqu’à quand va-t-on accepter cette situation indécente ? ».

Tant qu’investir dans le pétrole et le gaz sera aussi rentable, il sera difficile de mettre un terme à la destruction du climat.
Le cynisme de TotalEnergies n’est plus à démontrer : elle a été la dernière major pétrolière et gazière à annoncer un début de désengagement de Russie, plus de 6 mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine, et elle détient toujours des parts dans Yamal LNG (20%) et Arctic LNG 2 (10%), deux mégaprojets gaziers considérés comme des bombes climatiques [1].

Face à la crise climatique et énergétique, Greenpeace France demande :

  • La fin de l’expansion des projets pétroliers et gaziers.
  • Une taxe sur les superprofits.
    Une véritable taxation des superprofits pourrait rapporter jusqu’à 20 milliards d’euros selon les calculs du collectif Alliance écologique et sociale PJC [2].
  • L’interdiction du versement de dividendes climaticides aux actionnaires d’entreprises qui ne respectent pas l’Accord de Paris [3].

Notes aux rédactions
[1] https://www.greenpeace.fr/espace-presse/reaction-de-greenpeace-france-a-lannonce-de-la-prise-de-distance-de-totalenergies-avec-novatek/
[2] https://www.greenpeace.fr/espace-presse/lalliance-ecologique-et-sociale-pjc-depose-une-petition-au-senat-pour-obtenir-un-vrai-debat-sur-la-taxation-des-superprofits/
[3] https://www.greenpeace.fr/climat-et-dividendes-largent-du-chaos/