Réaction de Greenpeace France à l’arrêt du réacteur numéro 1 de la centrale de Taishan

Panne XXL à la centrale nucléaire de Taishan : EPR démarré ne rime pas avec productivité 

Le Canard enchaîné révèle aujourd’hui que le réacteur EPR numéro 1 de la centrale nucléaire de Taishan, en Chine, est à l’arrêt depuis le 1er février 2023. Attribuée à une oxydation de pièces cruciales des assemblages combustibles dans le cœur du réacteur, cette anomalie présenterait un risque pour la sûreté du réacteur. Ces pièces ont été construites par Framatome.

Premier modèle d’EPR construit au monde, le réacteur de Taishan 1 essuie de nombreuses pannes depuis sa mise en service en 2018. Cet arrêt technique pourrait coûter cher à la France, qui ne compte plus les milliards engloutis dans cette technologie qui multiplie les déboires. 

“Ces cinq mois d’arrêt de Taishan 1 s’ajoutent au compteur des longs mois d’inactivité du réacteur depuis sa mise en service. Alors qu’EDF annonce vouloir démarrer l’EPR de Flamanville l’année prochaine, cette panne montre que le démarrage d’un réacteur EPR n’est pas le gage d’une production fiable et abondante. Au lieu de s’obstiner à construire de nouveaux réacteurs nucléaires EPR2 quand tous les signaux montrent que la technologie EPR n’est pas fiable, le gouvernement devrait flécher les ressources et tous nos efforts vers les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et le développement massif des installations d’énergies renouvelables. Combien de temps le gouvernement Macron va-t-il encore réussir à maintenir l’illusion que cette filière, qui est en réalité un gouffre financier et dont les fiascos se multiplient, est un bon choix d’investissement pour notre avenir ?”, s’interroge Pauline Boyer, chargée de campagne Nucléaire pour Greenpeace France.