Projet de loi CCC : réaction de Greenpeace France aux mesures concernant les menus végétariens dans la restauration collective publique

Agriculture

Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, a présenté ce midi les mesures du “Projet de loi CCC” concernant le secteur de l’alimentation aux citoyens et citoyennes de la Convention citoyenne sur le Climat et aux parlementaires.

Sur la thématique “Se nourrir”, et plus particulièrement au sujet de l’introduction de menus végétariens dans la restauration collective publique, Greenpeace France déplore un nouveau détricotage des mesures proposées par les citoyens, en contradiction totale avec l’engagement du gouvernement de faire passer ces mesures « sans filtre ». Alors que la Convention propose qu’un choix végétarien quotidien soit prévu pour l’ensemble de la restauration collective publique dès janvier 2022, le gouvernement propose lui de mettre en place une expérimentation sur la base du volontariat à partir de septembre 2021.

“Cette mesurette ne fait aucun sens et le gouvernement a un train de retard, déplore Laure Ducos, chargée de campagne agriculture et alimentation de Greenpeace France. Rien qu’en restauration scolaire, ce sont plus de 50 villes qui ont déjà mis en place une option végétarienne quotidienne, et ce depuis plusieurs années parfois. Une expérimentation basée sur le volontariat ne changera donc rien à la situation actuelle. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et répondre aux attentes de milliers de scientifiques et de citoyen·nes qui sont unanimes : la végétalisation de notre alimentation est un axe d’action majeur en matière d’urgence climatique et sanitaire. C’est d’autant plus important que même lorsque l’expérimentation est obligatoire, comme ce fut le cas pour le menu végétarien hebdomadaire de la loi EGAlim, seule une partie des acteurs concernés l’applique [1]”.

Note aux rédactions :
[1] Selon une étude publiée par Greenpeace France en septembre 2020, seuls 59% des collèges et 52% des lycées appliquent la loi EGAlim, qui rend obligatoire la présence de menus végétariens à l’école.