Poursuivie par Greenpeace, la flotte japonaise n'a toujours pas repris la chasse à la baleine

Océans

Océan Austral, le 18 janvier 2008. Le navire de Greenpeace, l’Esperanza, suit toujours de très près le Nisshin Maru, le navire amiral de la flotte japonaise, empêchant ainsi cette dernière de chasser pour le 7e jour consécutif.

Vendredi 18 janvier, le Yushin Marin 2, l’un des navires « harponneurs », a rejoint le Nisshin Maru en dehors des zones de chasse. « Nous sommes très contents qu’un nouveau bateau soit sorti de la zone et nous continuerons à faire le maximum afin qu’il n’y retourne pas » a déclaré Sakyo Noda, de Greenpeace Japon, à bord de l’Esperanza.

Le lundi 21 janvier à Tokyo, le ministère japonais de l’agriculture et des pêches a admis que la flotte ne reprenait pas la chasse en raison de la présence de Greenpeace.

Greepeace poursuit le navire usine Nisshin Maru depuis le samedi 12 janvier, l’ayant obligé à sortir de la zone de chasse. De fait, celle-ci est donc interrompue. Sans la participation de leur navire usine, les harponneurs ne peuvent pas chasser : une fois tuées, les baleines sont immédiatement hissées à son bord pour être découpés et congelées.

« Nous avons vu de nombreuses baleines passer et souffler à proximité des bateaux japonais… En raison de notre présence insistante, ceux-ci ne peuvent rien faire. C’est fantastique ! » ajoute Karli Thomas de Greenpeace International. Maintenant que nous les suivons à la trace, si jamais ils se remettent à chasser, nous nous interposerons de façon directe et non violente afin de défendre les baleines. »

Vendredi 18 janvier, l’un des principaux quotidiens japonais, le Asahi Shimbun, questionne très sérieusement la volonté du gouvernement japonais de continuer ce programme de chasse, compte tenu de son coût pour le contribuable, de son absence manifeste d’intérêt scientifique et du manque de motivation de l’industrie de la pêche. « Au Japon, il y a une prise de conscience croissante de l’opinion quant au caractère inutile et stupide de cette campagne de massacre » ajoute Sakyo Noda.

Le soi disant programme scientifique japonais n’est pas reconnu par la Commission Baleinière Internationale (CBI), dont le Japon fait partie. Du reste, cette année, son objectif clairement affirmé est le rétablissement de la chasse commerciale, chasse qui fait l’objet d’un moratoire depuis 1986. En 2007, la CBI a voté une résolution demandant au Japon de mettre en terme à la chasse dans le sanctuaire baleinier de l’Océan Austral.