Mélanie Laurent et Greenpeace à Bruxelles aux côtés des pêcheurs artisans

Océans

Paris, 18 décembre 2012 – Greenpeace et l’actrice Mélanie Laurent étaient présents ce matin à Bruxelles à l’occasion de l’ouverture des négociations pour les quotas 2013 et du vote de la Commission Pêche du parlement européen sur la politique commune des pêches. 11 pêcheurs artisans de 6 pays européens manifestent avec Greenpeace pour une meilleure gestion des pêches et pour des quotas plus justes, attribués en priorité à ceux qui pêchent de façon responsable.

« Si les ministres font ce qui est juste, il y aura un futur pour la pêche. Pour le moment, la surexploitation nous mène droit dans le mur », souligne Imanol Ugartemendia, pêcheur artisan à Saint-Jean de Luz, représentant de la plate-forme de la petite pêche artisanale française. « Nous devons globalement pêcher moins, et pêcher mieux, pour que nos enfants puissent profiter des océans, à leur tour. La diminution de l’effort de pêche ne doit pas se faire aux dépens des pêcheurs artisans : notre pêche est celle qui a le moins d’impact sur l’environnement, et qui contribue le plus à l’économie et à l’emploi au niveau local« .

Les demandes des pêcheurs artisans

60% des stocks de poissons sur nos étals sont surexploités ou au bord de la surexploitation, et si on continue à pêcher à ce rythme, d’ici 35 ans les océans seront vides. Les pêcheurs artisans souffrent eux aussi de la surpêche qui est d’abord le fait de la pêche industrielle. Les pêcheurs artisans demandent notamment à l’Union Européenne:

Qu’elle mette en adéquation la capacité de pêche (nombre et puissance des bateaux) avec les stocks de poissons disponibles,
Qu’elle donne le droit d’accès aux poissons d’abord à ceux qui ont les méthodes les plus sélectives et les plus durables,
Qu’elle mette fin aux pratiques destructrices, telles que le chalutage profond et qu’elle oriente les aides publiques en conséquence.

Un premier signe positif à l’issue du vote des députés européens

Calendrier pour la fin des rejets, réduction de la surcapacité, réduction des prises permettant d’atteindre rapidement un niveau durable des stocks : les mesures votées par les députés européens vont dans le bon sens. Mais le texte de la Politique Commune de la Pêche doit encore passer entre les mains du Conseil des Ministres, et en plénière avec la totalité des parlementaires européens, avant d’être définitivement adopté.

Restent les quotas !

Les conclusions des négociations sur les quotas ne sont pas attendues avant demain. Les niveaux de captures par pays pour les mers du Nord, Irlandaise, Celtique, Ibérique ainsi que les eaux Atlantiques seront décidés. Ce sera ensuite à la France au niveau national de décider de la répartition de ces quotas.

« Ces dernières années, les gouvernements ont en moyenne fixé des niveaux de capture qui sont 40 à 60% au dessus des recommandations des scientifiques, précise Hélène Bourges. Les ministres européens, et M. Cuvillier en particulier, choisiront-ils de laisser à l’océan la capacité de se renouveler, et ensuite, d’accorder le droit de pêcher en priorité à ceux qui ont les meilleures pratiques ? »