Marche Climat : plus de 150 000 personnes en France contre l'inaction climatique du gouvernement
Ce sont plus de 150 000 personnes dans toute la France et plus de 38 000 à Paris qui ont marché contre l’inaction climatique du gouvernement.
La veille, 4 millions de jeunes étaient en grève dans 163 pays, mobilisé-es à l’appel de Greta Thunberg, et soutenus par de nombreux adultes et des syndicats : un record mondial de mobilisation qui montre que les jeunes sont en première ligne pour défendre le droit de toutes et tous à une vie décente sur une planète vivable.
Les canicules de l’été, l‘Amazonie qui brûle, les espèces qui disparaissent à un rythme effréné nous rappellent que le climat change, et vite, alors qu’au même moment les énergies fossiles représentent toujours 85% de la consommation mondiale d’énergie, soutenues par de nombreux États, dont la France.
Ces deux journées étaient l’occasion, avant le sommet exceptionnel pour le climat lundi 23 septembre où Emmanuel Macron va à nouveau se présenter comme leader du climat, de dénoncer les promesses vides et de rappeler que le temps des discours est révolu. Le Haut Conseil pour le climat, mis en place par le gouvernement lui-même, rappelle que les actions actuelles sont très insuffisantes.
Une répression inédite à Paris
À 14h45, 45 minutes après le départ de la Marche Climat à Port-Royal à Paris les forces de l’ordre ont repoussé subitement le black bloc vers le cortège de la Marche Climat créant un mouvement de foule de plusieurs centaines de personnes marchant en sens inverse. En même temps, plusieurs grenades lacrymogènes projetées par la police sont arrivées au niveau de la tête du cortège déclaré. Un nuage de gaz lacrymogènes s’est emparé de la tête de cortège, aveuglant plusieurs centaines de personnes.
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont été obligées de rebrousser chemin pendant 45 minutes, jusqu’au point de départ (place Edmond Rostand) où le cortège a été nassé plusieurs minutes alors que les jets de lacrymo continuaient. Finalement au bout d’une heure d’incertitude le cortège a pu repartir.
Nous sommes abasourdis de la décision du gouvernement de mettre en danger les dizaines de milliers de participants d’une manifestation déclarée et autorisée en préfecture. C’est le signe d’une menace toujours croissante sur nos libertés fondamentales et de la volonté pour le gouvernement de casser le mouvement social en essayant de semer la peur parmi les opposants à sa politique.
Nous dénonçons cette atteinte grave à nos droits. Nous ne laisserons pas le gouvernement détourner l’attention de nos exigences. Nous continuerons à dénoncer son inaction et à montrer notre force et notre détermination.
Malgré la répression, après la reformation du cortège à Paris, nous avons compté plus de 38 000 personnes réunies pour dénoncer l’inaction climatique du gouvernement.
Partout ailleurs les marches climat se sont déroulées sans heurts.
Ville par ville :
Paris : 38 000
Lyon : 15 000
Grenoble : 10 000
Strasbourg : 5 000
Lille : 4 000
Nantes : 3 600
Bordeaux : 3 500
Metz : 2 000
Rouen : 2 000
Nancy : 1 600
Marseille : 1 500
Tours : 1 500
Angers : 1 000
Bayonne : 1 000
Caen : 1 000
Besançon : 1 000
Les organisateur-ices de la Marche Climat