L'Europe rate une occasion en or de débloquer les négociations internationales sur le climat

Climat

Copenhague, le 11 décembre 2009 – Greenpeace déplore que les chefs d’État et de gouvernement européens, réunis à Bruxelles, aient échoué à améliorer leur objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre de 20 à 30 % inconditionnel d’ici à 2020 (par rapport à leur niveau de 1990).

« À Copenhague, de plus en plus de pays annoncent des actions nouvelles pour protéger le climat, l’Union européenne reste immobile, refusant de mettre quoi que ce soit de plus ambitieux sur la table, déclare Karine Gavand, responsable de la campagne Climat de Greenpeace France. Avec leur stratégie « wait and see », José Manuel Barroso et quelques États européens sont responsables de cette catastrophique paralysie. »

L’Europe en perte de leadership
Depuis l’accord de Kyoto en 1997, l’Europe a systématiquement élevé ses ambitions dans les négociations climatiques, les autres pays prenant, ou non, la suite.

« À mi-parcours des discussions les plus importantes qui aient jamais eu lieu sur le climat, il est inexplicable que l’Europe semble ainsi changer soudainement sa stratégie gagnante ! », déclare Karine Gavand.

Financements : du court terme, que du court terme
Le Conseil européen aura au moins débouché sur un accord concernant les financements de court terme pour soutenir les pays en développement face à la crise climatique. L’Europe s’est engagée sur le moment de 4,2 milliards d’euros par an, sur les trois prochaines années.

« Des financements de court terme pour les pays en développement sont nécessaires, mais les leaders européens ne doivent pas s’en tenir là et refuser ainsi d’aborder la question cruciale des financements de long terme comme celle de l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, déplore Karine Gavand. Le dérèglement du climat ne va pas s’arrêter dans trois ans. Les flux financiers doivent en faire autant. »

Suite et fin de l’action menée hier par Greenpeace à Bruxelles
Les activistes de Greenpeace arrêtés hier ont été libérés par la police belge. Onze militants avaient réussi à déjouer la vigilance des services de sécurité et réussi à accéder au tapis rouge emprunté par les Présidents et Premiers ministres pour leur délivrer le message : « l’Europe doit sauver Copenhague », quelques minutes après le passage du Premier ministre tchèque Jan Fisher et juste avant l’arrivée du Premier ministre du Royaume-Uni, Gordon Brown.