L'agriculture durable, pour répondre au dérèglement climatique et nourrir le monde de demain

Agriculture, Climat

Paris, le 13 novembre 2009 – À l’occasion du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire, qui se déroulera à Rome du 16 au 18 novembre, à Rome, Greenpeace publie un rapport, intitulé « Agriculture durable : la réponse aux crises alimentaire et climatique », qui prône un nouvelle approche écologique de l’agriculture.

Rapport à télécharger (en anglais)
Synthèse du rapport (en français)

Un changement radical des pratiques agricoles s’impose
Ce document publié par Greenpeace rassemble les éléments clés du récent rapport publié par l’Évaluation internationale des connaissances, des sciences et des technologies agricoles pour le développement (IAASTD).

Cette évaluation scientifique de l’agriculture mondiale, mise en place sous l’égide des Nations unies et de la Banque mondiale, repose sur les travaux de plus de 400 scientifiques. Les conclusions sont formelles : il est impératif d’abandonner l’agriculture industrielle destructrice et dépendante des produits chimiques au plus vite pour s’orienter vers des méthodes plus respectueuses de l’environnement dont peuvent bénéficier les communautés locales. Il a également été reconnu que les OGM ne sont pas la solution à la faim ou à la pauvreté.

« Comment est-il possible que, face aux défis que représentent les changements climatiques et la sécurité alimentaire, les leaders mondiaux nous servent toujours les mêmes vielles rengaines, prônant toujours les mêmes technologies polluantes, celles-là mêmes qui nous ont conduits à cette situation alarmante, déclare Rachel Dujardin, en charge de la campagne OGM à Greenpeace France. Il est temps d’admettre que cette approche ne résoudra rien. »

Les pratiques agricoles, une menace pour le climat
L’agriculture contribue de manière significative au dérèglement du climat. Ce secteur est directement responsable d’environ 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Il est même indirectement responsable de plus de 30 % des GES si l’on prend en compte la conversion de forêts en terres arables, la production d’engrais ainsi que le transport et la transformation d’aliments. Seule une agriculture durable nous permettrait de réduire significativement l’impact de l’agriculture sur le climat, tout en étant plus résistant face aux aléas climatiques.

Crise climatique, crise alimentaire, même combat
« Le sommet mondial pour le climat de Copenhague, tout comme la réforme amorcée de la Politique agricole commune qui aboutira en 2013, sont deux rendez-vous clefs en ce début de siècle. Le gouvernement français ne peut pas se permettre de les manquer, affirme Karine Gavand, responsable de la campagne Climat de Greenpeace France. Parce ce qu’il n’y aura pas d’agriculture dans un environnement dégradé, et parce qu’il n’y aura pas de réponse au défi climatique sans remise en cause de nos pratiques agricoles, la France doit soutenir une agriculture véritablement écologique et durable. Il est impératif de mettre en place, au plus vite, une révolution agricole véritablement verte. »