Greenpeace accueille les chefs d'Etats européens et africains réunis à Lisbonne, en leur demandant d'agir contre la déforestation pour limiter le réchauffement de la planète.

Forêts

Le 07/12/07 – La veille de la journée mondiale du climat, lors de l’ouverture du sommet Union Européenne – Afrique de Lisbonne, des militants de Greenpeace sont entrain d’accrocher une grande banderole sur la tour qui surplombe le lieu de la conférence : « Sauvez le climat ! Sauvez les forêts africaines ! ».

Par cette action, Greenpeace demande aux nombreux Chefs d’état présents à ce sommet des engagements forts et immédiats quant à la protection des forêts. Au même moment, à Bali, en Indonésie, les ministres sont réunis pour s’accorder sur la seconde phase du protocole de Kyoto. Or, la déforestation et la dégradation des forêts tropicales sont à l’origine de 20% du total des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde, ce qui représente plus que l’ensemble du secteur des transports. Afin de limiter les effets des changements climatiques, Greenpeace appelle à l’arrêt complet de la déforestation d’ici 10 ans.

Consulter le rapport « Forêts africaines : les clés de l’équilibre du climat mondial »

Pendant la conférence de Bali, Greenpeace se mobilise face à l’urgence climatique – voir toutes les actions

« Nous voulons que les Chefs d’état s’engagent formellement à ce que la réduction des émissions issues de la déforestation soit incluse dans le mandat de la seconde phase du protocole de Kyoto actuellement en discussion, déclare Stephan Van Praet, coordinateur de la campagne de Greenpeace International. Les pays qui possèdent sur leur territoire les plus grandes forêts comme ceux d’Afrique centrale, doivent bénéficier d’un mécanisme financier de compensation carbone rémunérant la protection de la forêt et bénéficiant aux communautés locales. »

Les changements climatiques constituent une menace directe pour les écosystèmes africains : le rythme des sécheresses et des inondations s’accroît. Or, les forêts tropicales intactes jouent un rôle fondamental de régulation de la pluviométrie du continent. Très vastes stocks de carbone, elles servent aussi de barrière contre le réchauffement de la planète.

« Aujourd’hui, le monde a besoin d’une forte volonté politique pour mettre un terme à la déforestation en Afrique, ajoute Stephan Van Praet. Comme la seconde phase du protocole de Kyoto ne commence qu’en 2012, des mesures d’urgence doivent être immédiatement adoptées pour interdire les pratiques illégales et destructrices d’exploitation de la forêt. »

En tant qu’émetteur très important de GES et place centrale du commerce de bois tropical, l’Union Européenne et ses états membres ont la responsabilité de lutter contre le réchauffement climatique et la destruction des forêts. L’Europe doit aider l’Afrique à mettre en place un plan d’action pour stopper la dégradation et la destruction des forêts. La mise en place d’une législation contraignante pour lutter contre l’importation et la vente de bois illégal en Europe doit être une première étape.

« Nicolas Sarkozy doit, dès maintenant, tout faire pour protéger la forêt de la République Démocratique du Congo, où il se rendra en février prochain. Nous attendons qu’il se prononce clairement pour la protection des forêts congolaises, pour le maintien du moratoire sur l’expansion de l’industrie du bois qui porte sur plus de 40 millions d’hectares de forêts en RDC et sur la volonté de la France d’aider le gouvernement de la RDC à lutter contre le pillage actuel des forêts congolaises » conclut Grégoire Lejonc, chargé de campagne forêt à Greenpeace.