Copenhague : Nicolas Sarkozy doit pousser l'Union européenne à prendre des engagements chiffrés, concrets et ambitieux.

Climat

Paris, le 9 décembre 2009 – Jeudi 10 décembre, alors que va s’ouvrir à Bruxelles le Conseil des chefs d’État et de gouvernement européens, qui décidera de la position de l’UE à Copenhague, des ONG représentant l’Ultimatum climatique rencontrent, à sa demande, le président de la République Nicolas Sarkozy à l’Élysée, à 11h, pour lui demander de porter des engagements fermes et chiffrés. Cette réunion de travail a pour objectif de repréciser au président de la République les conditions du succès de Copenhague, portées par les ONG de l’Ultimatum climatique et par près de 550 000 Français qui ont déjà signé la pétition sur www.copenhague-2009.com.

Vendredi 11 décembre, à Bruxelles, se joue le sort de Copenhague
Pour l’instant, alors que de nombreux pays ont déjà abattu de nouvelles cartes, l’Europe reste muette et n’a pas encore fait son entrée sur la scène de négociations de Copenhague. D’ici vendredi soir, elle peut et doit mettre sur la table deux premiers chiffres, qui fixeront le niveau de son ambition pour Copenhague :

– un engagement unilatéral et inconditionnel à réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 ;

35 milliards d’euros par an sur le long terme, soit le montant annuel et équitable de sa participation aux 110 milliards d’euros de financement public nécessaires d’ici à 2020 pour soutenir les pays en développement à faire face aux changements climatiques. Ce chiffre doit être ajouté aux engagements déjà pris par l’UE au titre de l’Aide publique au développement (APD).

L’Union européenne ne doit pas attendre la fin de la négociation, le 18 décembre, pour sauver Copenhague. En mettant dès le 11 décembre ces deux chiffres sur la table, l’Europe va véritablement lancer les discussions, affirmer son engagement aux côtés des pays les plus vulnérables (pays africains, petits États du Pacifique), pousser les grandes nations émergentes à préciser leurs propres engagements et obliger les États-Unis à revoir à la hausse leurs objectifs.

Déjà près de 550 000 citoyens mobilisés pour porter des engagements chiffrés
Pour éviter le pire, les scientifiques sont unanimes : l’accord de Copenhague doit être contraignant et doit comprendre au moins deux chiffres :

moins 40 % : les pays industrialisés doivent s’engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2020 ;

110 milliards d’euros : les pays industrialisés doivent mettre sur la table 110 milliards d’euros de financements publics par an d’ici à 2020 pour soutenir les pays en développement pour l’après-2012 (en plus de leur engagement sur l’APD).

Près de 550 000 Français ont déjà signé la pétition de l’Ultimatum climatique (www.copenhague-2009.com). Cette coalition de onze organisations françaises de défense de l’environnement, des droits de l’homme et de solidarité internationale, va demander au Président français de prendre acte de ce message. La pétition continuera d’enregistrer des signatures jusqu’au 18 décembre. Une demande de rendez-vous a été faite pour que la totalité de ces signatures soit remise au président de la République, à Copenhague.