Cherbourg : mobilisation contre l'exportation imminente de déchets nucléaires. Greenpeace publie un rapport accablant du Haut Fonctionnaire de DéfenseCherbourg : mobilisation contre l'exportation imminente de déchets nucléaires. Greenpeace publie un rapport accablant du Haut Fonctionnaire de Défense

Climat

Paris, le 6 décembre 2009 – Un train chargé de nombreux containers de déchets nucléaires est en route pour Cherbourg. Les containers devraient être chargés à bord du Kapitan Lus, navire qui était attendu d’abord au Havre avant d’être dérouté sur Cherbourg pour exporter ces déchets nucléaires vers la Russie.

Greenpeace a déjà fait savoir qu’elle mettrait tout en œuvre pour faire respecter le moratoire sur les exportations, imposé de fait depuis plusieurs semaines par l’organisation aux industriels du nucléaire, tant que les enquêtes commanditées par le Ministre Jean-Louis Borloo n’ont pas abouti. Ces enquêtes font suite à une succession de scandales survenus en octobre concernant le stockage de déchets radioactifs français en Sibérie, la découverte de kilos de plutonium « oubliés » à Cadarache (Bouches-du-Rhone).

Révélation : les chiffres accablants du Haut FonctionnaireCes chiffres prouvent que les déchets envoyés en Russie ne sont pas ré acheminés vers la France mais bien abandonnés sur place. La France est exportatrice de déchets nucléaire à l’étranger, explique Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France. Il faut cesser de prendre les citoyens pour des imbéciles, une matière prétendument valorisable qui n’est pas valorisé est un déchet ! »

La France déborde de déchets, Copenhague débute, le « trafic » reprend
Suite aux scandales du mois d’octobre et le début des enquêtes, les navires qui devaient venir charger des déchets nucléaires ont été déroutés du Havre vers Cherbourg ou Saint Nazaire avant de repartir à vide.

« Areva ne sait plus quoi faire de ses déchets d’uranium issus des opérations d’enrichissent et de retraitement, dont les stocks débordent à Pierrelatte. Il semblerait donc que le groupe français n’ait pas pu attendre la fin des enquêtes pour reprendre son trafic. Peut-être pensent-ils aussi profiter de l’immense attention accordée au crucial sommet de Copenhague pour exporter leurs déchets à l’abris des regards indiscrets », poursuit Yannick Rousselet. L’existence même de ces exportations de déchets, abandonnés en Russie, fait parti de la longue liste des éléments démontrant que le nucléaire n’est pas la solution au problème des changements climatiques. .

« Le nucléaire n’est pas une énergie propre puisqu’elle génère des déchets extrêmement dangereux dont on ne sait pas quoi faire ! L’imminence de cette exportation en est encore la preuve » conclut Yannick Rousselet.

Greenpeace reste extrêmement vigilante et mobilisée dans les heures et jours à venir.
Un rassemblement de représentants de plusieurs associations, formations politiques opposés à cette exportation aura lieu dimanche soir à Cherbourg sur le trajet potentiel du convoi attendu.

Les enquêtes en cours, rappel
Suite aux différents scandales, Jean-Louis Borloo a donc saisi le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sûreté nucléaire (HCTISN). Le 19 octobre, ce Haut comité a demandé l’inventaire global des matières et déchets produits dans le cycle du combustible nucléaire. Il a commencé à auditionner l’ensemble des exploitants le 20 novembre, et doit rendre ses conclusions avant la fin janvier. Un groupe de travail a été mis en place. Greenpeace contribue activement à ces travaux.

Le rapport HCTISN