Cafouillage à Bruxelles : une réforme s’impose
Paris, le 7 mai 2008. La Commission européenne a aujourd’hui ajourné toute autorisation à la culture de nouveaux OGM en demandant à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) de réexaminer ses avis, toujours positifs. Ce processus devrait prendre encore au moins deux ans. Cette décision constitue un extraordinaire camouflet infligé par la Commission à l’AESA qui prouve à quel point une réforme du processus européen d’évaluation des OGM s’impose. La France a l’occasion de l’engager pendant sa présidence de l’Union et doit dès maintenant inscrire ce sujet à l’ordre du jour du conseil des ministres du 5 juin.
Greenpeace se réjouit qu’aucun OGM n’ait été autorisé, mais est déçue que les Commissaires ne soient pas allés jusqu’au bout en les interdisant définitivement, compte tenu des risques mis en évidence par de nombreuses études scientifiques.
« La décision de la Commission est un vrai revers pour l’industrie biotechnologique, déclare Arnaud Apoteker, de Greenpeace France. La pomme de terre OGM qui devait être autorisée à cette réunion ne l’a pas été ! C’est aussi un vrai revers pour l’AESA, agence dont le travail est à juste titre de plus en plus décrié. Il faut maintenant engager une vraie réforme de l’AESA et de l’ensemble du processus d’évaluation. La France a l’occasion de le faire en inscrivant cette réforme à l’ordre du jour du conseil des Ministres du 5 juin. »