Partout dans le monde, les mobilisations pour le climat s'amplifient. Des recours en justice dans plusieurs pays aux dizaines de milliers de lycéens qui manifestent en Belgique ou en Suisse, les populations font entendre leurs craintes face à un avenir qui s'assombrit comme le montrent les rapports scientifiques qui se succèdent. En France, plus de 150 mobilisations ont été organisées le week-end dernier, et une grande marche est prévue le 16 mars. Alors que le gouvernement ouvre le “grand débat” sans prendre la mesure des changements de fond à entreprendre, continuons toutes et tous à nous mobiliser !

Climat

Climat : mobilisation générale contre l'inaction

Partout dans le monde, les mobilisations pour le climat s'amplifient. Des recours en justice dans plusieurs pays aux dizaines de milliers de lycéens qui manifestent en Belgique ou en Suisse, les populations font entendre leurs craintes face à un avenir qui s'assombrit comme le montrent les rapports scientifiques qui se succèdent. En France, plus de 150 mobilisations ont été organisées le week-end dernier, et une grande marche est prévue le 16 mars. Alors que le gouvernement ouvre le “grand débat” sans prendre la mesure des changements de fond à entreprendre, continuons toutes et tous à nous mobiliser !

Les recours en justice font tâche d’huile

Que ce soit en Suisse avec le mouvement des Aînées, en Irlande avec l’ONG Friends of the Irish Environment ou aux Pays-Bas où une décision sans précédent a été rendue en faveur de la justice climatique, les procès contre l’inaction des États face au changement climatique se multiplient.

En France aussi, la mobilisation pour le climat bat des records : plus de deux millions de personnes soutiennent l’initiative l’Affaire du siècle, lancée par quatre ONG (dont Greenpeace) qui demandent des comptes à l’État français, devant les tribunaux, pour sa négligence en matière climatique. Le maire de Grande-Synthe, Damien Carême, a déposé quant à lui une plainte devant le Conseil d’État contre l’État français pour le « non respect de ses engagements climatiques ».

Les entreprises polluent, l’État regarde ailleurs

Pendant ce temps, le gouvernement fait la sourde oreille et les émissions de la France repartent à la hausse. Make our planet great again ? Oui, mais pas tout de suite. La priorité, derrière les beaux discours de façade, semble bel et bien pour le gouvernement de préserver avant tout les intérêts des multinationales françaises alors que leurs activités, faute de régulation contraignante, contribuent fortement aux changements climatiques.

Aucune mesure n’est prise pour sérieusement prendre le problème à la racine, et le “grand débat” omet volontairement de nombreux sujets liés à l’impérieuse nécessité de protéger le climat.

« Justice pour la planète et ses habitants », tel est le message qu’on porté les militants de Greenpeace lors du sommet de Davos, en janvier 2018. ©Greenpeace/Lumina Obscura

Ainsi, d’après un récent rapport les émissions de CO2 des sites les plus polluants du pays ont augmenté de 5 % en 2017 et ces émissions, notamment issues d’entreprises du CAC 40, échappent largement à la fiscalité carbone. Ce rapport précise aussi que, entre 2010 et 2017, les impôts versés par les entreprises du CAC 40 ont baissé de 6,4 % en valeur absolue, alors que leurs bénéfices cumulés ont augmenté de 9,3 %. Quant aux dividendes versés aux actionnaires, ils ont progressé de 44 % en valeur absolue sur la même période, tandis que les effectifs en France ont baissé de 20 %. Quand va-t-on enfin taxer ces entreprises pour rétablir la justice sociale et climatique ?

Les exemples du manque d’action et des contradictions du gouvernement ne manquent pas. Les forages pétroliers exploratoires de Total ont été autorisés au large de la Guyane, en dépit de la loi sur les hydrocarbures. Et, alors qu’Emmanuel Macron avait annoncé que toutes les centrales à charbon seraient fermées d’ici à 2022, une exception pourrait être faite à Cordemais, en Loire-Atlantique dont la conversion en biomasse par EDF pourrait avoir des impacts désastreux….

Les rapports alarmants s’enchaînent

Le climat bat lui aussi de tristes records. Le Groenland n’a jamais fondu aussi vite, et c’est le même constat à l’autre extrémité de la planète.

Après les experts du GIEC, ce sont ceux du World Resources Institute qui tirent à leur tour le signal d’alarme : les progrès pour diminuer les émissions sont insuffisants dans la majorité des secteurs clés, notamment l’énergie, les transports et l’utilisation des sols, si l’on veut conserver une chance de ne pas franchir le seuil fatidique de 1,5 °C de réchauffement planétaire.

Le gouvernement doit agir pour la justice climatique, sociale et fiscale

Au niveau national, les solutions pour diminuer les émissions sont connues, qu’il s’agisse de taxer les entreprises polluantes ou de réformer les secteur de la mobilité, du logement ou de l’agriculture.

Au niveau européen, des solutions existent aussi ! Le “moteur” franco-allemand doit mettre un coup d’accélérateur contre les changements climatiques et carburer aux énergies vertes.

Après le succès des manifestations du week-end dernier, nous vous donnons rendez-vous pour une grande marche à Paris et dans toute la France le 16 mars ! Une grève mondiale pour le climat est également prévue le 15 mars, à l’initiative de la jeune militante suédoise Greta Thunberg qui a lancé un appel à la jeunesse mondiale pour l’inciter à réclamer des actions concrètes contre le changement climatique.

Restez connecté-e pour plus d’infos prochainement.

Continuez aussi à vous mobiliser pour l’Affaire du Siècle en soutenant notre recours en justice contre l’inaction du gouvernement.

Commentaires (28)

fredreves

Il va falloir amplifier le virage = https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/infographie-interdiction-d-acheter-une-voiture-neuve-ou-de-prendre-un-long-courrier-couvre-feu-thermique-quotas-sur-les-produits-importes-les-mesures-chocs-pour-rester-sous-1-5-c-146877.html

DI ROCCO STEPHANIE

Faire des manifestations pour regrouper les gens derrière un projet commun c'est bien mais ce qui manque ce sont des propositions simples et qui pourraient s'appliquer dès à présent au quotidien le plus basique de n'importe quel citoyen. Pouvons nous supprimer un trajet voiture chaque jour au profit de déplacements à pied, à vélo ou transports en commun dans les agglomérations? Pouvons nous réduire la consommation de sodas qui nécessitent une utilisation d'emballages gigantesque que l'on retrouve chaque jour sur le bord des routes ou le long des côtes? Pouvons nous modifier nos mauvaises habitudes de vie pour un autre modèle qui par la même obligerait les circuits de production à évoluer? Notre mode de vie façonne notre consommation et influence les choix des grandes firmes pour toujours rentabiliser davantage. Chaque citoyen a le pouvoir d'influencer à son échelle les circuits et les habitudes actuelles il faut juste insister sur cet état de fait qui s'avérerait être un véritable moyen de pression davantage que des taxes que les plus puissants arriveraient à payer ou pire à contourner du seul fait de leur pouvoir économique. Si la révolution d'un système peut s'opérer ce sera grâce à la mobilisation d'un nombre de masse qui se soulèvera au même moment pour les mêmes idées. Comment peut-on encourager la transition écologique en favorisant le 100% électrique. Chaque facture d'électricité précise que plus de 90% de l'électricité consommée provient du nucléaire. Pour convaincre les gens à changer leurs habitudes il faut apporter de vraies solutions et non des pansements temporaires en attendant de découvrir que les choix n'étaient pas les bons.

Hémon

Bonjour, L'UFC Que choisir a fait 12 propositions pour répondre au grand débat national. Je n'ai rien trouvé de tel sur le site de GreenPeace France. C'est une occasion comme une autre de coordonner nos revendications, et de donner aux sympathisants une liste de priorités.