Après Talence début octobre, c'était au tour de l'Intermarché de St Médard

Intermarché et le chalutage profond : jusqu’au dernier poisson ?

Après Talence début octobre, c’était au tour de l’Intermarché de St Médard de recevoir notre visite.

Objectif : alerter les consommateurs sur la surexploitation des espèces de grands fonds ( flétan, grenadier, empereur, sabre noir, lingue, etc..) et sur la responsabilité d’Intermarché.

Intermarché, car avec sa propre flotte sous le nom de Scapêche et 7 chalutiers profonds immatriculés à Lorient elle est responsable de plus de la moitié des prises françaises en eau profonde.


Alors que le chalutage de fond figure parmi les méthodes de pêche les plus destructrices et génère des prises accessoires ce qui d’après des études de la Commission européenne amène un rejet à la mer de 30 à 60% des prises, Intermarché avec 9,7 millions d’euros de subventions entre 1996 et 2008 a continué avec Scapêche à dévaster les grands fonds.
Tandis que certains de ses concurrents se sont publiquement engagés à ne plus commercialiser certaines espèces d’eau profonde, Intermarché poursuit sa pêche et affirme que les stocks exploités sont en augmentation ou stabilisés quand les scientifiques indépendants de l’ICES estiment que 100% des espèces profondes pêchées en Atlantique Nord-Est sont surexploitées.

Pendant plus d’une heure et après avoir étiqueté d’un autocollant Espèces en danger les emballages de surgelés, nous avons distribué tracts et guide d’information aux consommateurs. Peu d’entre eux connaissaient le problème des espèces en eau profonde mais une grande majorité a pris nos documents.

Au final, une action d’information et de sensibilisation plutôt réussie et avis aux enseignes Intermarché de l’agglomération, nous sommes très tenaces !