Pour introduire un peu d’originalité dans les manifs antinucléaires, on avait décidé à plusieurs associations de faire une randonnée militante à vélo de Braud St Louis à Bordeaux pour ce week-end d’actions régionales.
Samedi 13 vers 13h30 et après un pique nique sur le parking devant la centrale, nous avons fixé sérieusement le départ des 17 valeureuses et valeureux en prenant la pose juste sous le panneau d’entrée.
Pas de souci pour nous, surveillés par deux voitures de gendarmerie et habillés fluo avec tendance pluie, nous partîmes donc en direction de Blaye pour une première pause.
Bienvenue cette pause après une méchante averse vers St Androny mais qui n’avait point douché nos ardeurs et après boissons chaudes, abricots et raisins secs et gâteaux, la 2e partie de la journée, malgré quelques faux plats, nous conduisit tout droit à St André de Cubzac pour l’hébergement et le débat du soir.
Inutile de dire que notre passage, même modeste en nombre, ne passa pas inaperçu des automobilistes et habitants et notamment un attelage vélo-remorque très symbolique et du plus bel effet.
La petite salle associative prêtée par la mairie allait voir rapidement son grillage extérieur habillé de chaussettes, tee-shirts, gilets fluo, voir chaussures essayant de récupérer les quelques rayons du soleil déclinant vers l’estuaire pour repartir à peu près sec dimanche matin.
Après un repas fort apprécié, nous avons même eu l’insouciance d’animer un débat public dans la même salle sur les alternatives au nucléaire et la reconversion des salariés de la filière après la fermeture de la centrale du Blayais.
La nuit fut vécue assez courte compte tenu des conditions spartiates d’hébergement, duvet et tapis de sol, mais le collectif des 17 était toujours en forme.
Fort d’un petit déjeuner copieux, il est donc parti gaillard dès 10h dimanche 14 pour rejoindre Bordeaux en passant sur la superbe passerelle Eiffel de Cubzac les Ponts. De St Louis de Montferrand à Bordeaux en longeant la Garonne, le vrai plat était enfin là après le faux de la veille, et malgré 2 fortes averses dont la dernière, la traitresse, juste à l’arrivée sur le Pont de Pierre, les 17 arrivèrent toujours soudés devant la Maison écocitoyenne.
Il ne restait plus alors, après un pique nique organisé par les militant(e)s resté(e)s à Bordeaux, qu’à animer une manifestation joyeuse et festive en direction du Hangar 14 pour demander la fermeture de la centrale du Blayais.
Les 17 se comptèrent alors 250 pour marcher sur les quais avec instruments de musique, sifflets, bruits de fûts vides pour rappeler une nouvelle fois que le nucléaire sûr n’existe pas et que des centrales de plus de 30 ans comme celle du Blayais auraient plus besoin de repos définitif que d’une rénovation à raison de 600 millions d’€ par réacteur.
Sans que les 11 militants Greenpeace présents dans le cortège n’oublient de signaler leur solidarité avec les citoyens japonais.
